dimanche 30 septembre 2007

A propos du Ladakh...

Le Ladakh est une Terre isolee, differente, a part, unique. Geographiquement coupee du reste du monde par l'Hymalaya, le temps aussi semble avoir ete stoppe par cette majestueuse frontiere.



Venir au Ladakh c'est remonter le temps, oublier ce que les trois derniers siecles nous ont legue. Et du temps il en faut pour gouter a ce privilege: 18h de bus depuis Manali, dernier ilot de civilisation avant d'entamer les 480 km de route sinueuse... ou plus precisement de piste roucailleuse et ensablee qui serpente jusqu'a 5000m! 18h qui pourtant ne semble durer qu'une seconde dans cette immensite montagneuse. Peut etre est ce la le secret de cette terre sur laquelle, fait aussi rare que benefique, le temps ne semble pas avoir d'emprise; Chronos lui meme aurait-il ete incapable de franchir tous ces cols? Baralacha La d'abord a 4883m, pour se reveiller a l'aube, puis Lachlung La, 5060m, et le milleur pour la fin, Lachlung La et ses 5328m; autant de cols franchis sans effort (sauf pour le minibus...) dont la beaute n'a cesse de nous emerveiller. Si la montagne est toujours fascinante, en tout point du globe, et en tout temps, l'Hymalaya, elle, est envoutante. Elle seule possede cette uniaue capacite a se jouer de vos emotions: de l'apprehension craintive face a ces geants obscurs a l'aube, nous nous elevons progressivement vers une innocente beatitude; comme si ce lever de soleil sur ces terres vierges etait le premier auquel nous assistions, le premier de la creation. Un nouveau depart, un renouveau, une renaissance. On oublie tout pour tout reapprendre.

S'ensuivent de longues heures de fascination, le regard perdu sur ces roches ocres, sur ces sommets enneiges, sur ce magistral champs de cailloux eclates par le soleil en ete, brises par la glace en hiver. Paysage desertiaue auquel seul quelques cours d'eau pure et crystaline semblent donner vie.

Seuls quelques checkpoints militaires, futiles vestiges d'une humanite paranoiaque, aveugle et naucive, nous rappellent la presence du Nepal, du Cachemire, et du Tibet, trois voisins 'genants'... Triste prise de conscience que meme ici, dans ce desert de serenite et de beaute, l'homme a su amener le discorde, la crainte, la haine...

L'arrivee dans la vallee de l'Indus au crepuscule cloture cette magnifique traversee et repousse au lendemain la visite tant attendue de Leh, capitale du Ladakh.


C'est donc par un soleil de plomb et l'incroyable spectacle des sommets enneiges culminants a quelques 6000m que nous arpentons d'un pas leger, bien que vite essoufle, le dedale de rue de Leh. Guides par Mathew, un sympathique Australien que nous avions rencontre la veille et qui deviendra notre fidele et premier compagnon de route, nous visitons, en profanes assoiffes de connaissances, les multiples gompas perches sur les falaises de la ville. Ces monasteres bouddhiques semblent receler une infinie sagesse a laquelle nous initie Mathew qui en suit les enseignements depuis quelques mois. Mais Leh, qui nous etait apparue si accueillante et sereine, se revelera vie ettouffante. Comme nous le confirmera une semaine plus tard le reportage ''Ancient Futures - Learnings from Ladakh'' de Helene Norberg-Hodge (tire du livre homonyme dont je conseil la lecture a tous les curieux qui s'interessent aux 'dommages collateraux' de notre soit disant 'developpement et croissance'), Leh stigmatise toutes les derives du developpement a l'occidentale. Longtemps isole et repondant aux besoins tant materiels et physiques que spirituels et psychologiques de sa population, le Ladakh commence effectivement a se moderniser dans les annees 70. Afflux de touristes peu eduques au respect des cultures ancestrales, monetarisation d'une economie jusqu'alors fondee sur la cooperation dans de petites communautes, devaloriation d'un mode de vie equilibre par un occident etouffant, exclusif et pretentieux dans l'affirmation de sa superiorite... Il se passe ici en 30 ans ce qui, chez nous, s'est mis en place en deux siecles de revolution agricole et industrielle. Mais au final les effets sont les memes: destruction du lien social et humain au profit d'un emploi salarie economiquement plus valorise, d'ou exode rural et destruction de l'equilibre entre les ressources naturelles fournies par la terre (nourriture, materiel de contruction des habitats, eau potable...) et besoins des communautes travaillant cette terre, pourtant si hostile au pre;ier abord (ici la neige gele les terres 6 mois par an: tout le travail doit etre fait les 6 autres mois). Les consequences sociales et environnementales risquent d'etre desastreuses... si rien n'est fait... Leh, village prospere il y a encore 30 ans, n'est deja plus capable de se nourrir, et doit importer de plus en plus de produits manufactures, de nourriture produite et emballee a des milliers de kilometres puis achemines par camions. S'ensuivent accumulation des dechets dans la nature, pollution, et mise en danger des producteurs locaux dans les villages, incapables de rivaliser avec les produits sur-subventionnes des grandes firmes.

Ces problematiques de developpement, contre lesquelles se mobilisent quelques trop rares associations a objectif durable, comme le courageux Women's Alliance of Ladakh, ont pour nous un triste et amer gouut de deja-vu... mele de culpabilite. Comme chez nous, les pays dits 'developpes', les memes causes ont eu les memes effets... mais a un rythme tellement plus eleve qu' il n est plus possible de nier l'evidence de lien de cause a effet. La culture Ladakhie, presentee comme sous developpee s'effrite peu a peu, laissant place a l'individualisme et a la discorde. Les anciens se rappellent: les gens etaient plus souriants et chaleureux, heureux, avant l'arrivee du 'modernisme'.

Ce constat, nous le ferons nous meme en quittqnt Leh au profit de 6 jours de trek dans les montagnes. 6 jours dans l'Hymalaya entre 3000m et 4000m! Un reve longtemps entretenu que nous allons enfin caresser! Au revoir Leh, humains, gazs d'echappement etouffants, dechets, rivieres poubelles, beton... on prend la route inverse de tous le sjeunes Ladakhis attires commes des mouches par la societe de consommation que nous fuyions; exode urbain, c'est vers le monde rural une fois de plus que nous allons chercher sagesse et reponses.



"No pain, no game", les premiers kilometres sont tres douloureux: la chaleur est etouffante, le soleil accablant dans cet immense desert, et l'oxygene nous manque a cette altitude... mais les hauteurs nous aspirent a elles. Nous le savons, chaque nouvelle montagne cache des merveilles qu'il nous faut decouvrir, peu importe l'effort! Havre de Paix et de Generosite, chaque nouvelle etape nus fait oublier en un instant les souffrance de la marche. Les souffrances se font d'ailleurs de moins en moins sentir: quel bonheur d'etre jeune et de pouvoir s'adapter ausse vite! Dans tous les villages que nous trqversons, la chaleur de l'accueil nous fait decouvrir un peu plus les bienfaits de cette culture Ladakhie, la vraie, l'originale, l'ancestrale culture des peuples des montagnes hymalayennes. Le lien social, la chaleur humaine, la cooperation sont ici des comportements naturels dictes par une environnement hostile autant que pa l'influence spirituelle du bouddhisme tibetain. Pendant 6 jours, nous partageons mdi et soir le toit et le repas des familles: un matin nous aidons aux champs la recolte des pommes de terre, en compagnie des femmes et des buffles qui labourent le champs; un autre soir je m'amuse avec une gamine de 6 ans alors que sa mere prepare le diner; un autre j'aide a la cuisine pour mon plus grand bonheur. Autant de moments vrais, simples, innoubliables, comme ces sourires qui ont jalonne notre route, de Likir a Sumdo, de Yamgthang a Hemis pouis a Ang.





Et toujours ces paysages aussi captivants que difficiles a partager au travers de mots. Ici la vie est rythmee par la Terre, et donc par le soleil. Pas de grasse matinee qui tienne, nous profitons de chaque rayon de soleil: de l'aube au crepuscule, a chaque heure sa lumiere, et a chaque lumiere son lot d'emerveillement: fraiches brumes matinales, chaleur desertique au zenith, flamboiement crepusculaire... c'est naturellement dans un silenmce de circonstance que nous admirons enfin la lune prendre le relai du soleil pour eclairer ces geants de la scene qui ne semble jamais connaitre d'entracte. Les etoiles sont la aussi, et la Grande Ours accompagne Cassiope pour nous rappeler que nous sommes bien sur Terre. "La beate sauvera le monde"!

C'est finalement avec la certitude que nous reviendrons dans ces villages que nous redescendons tristement dans la vallee, vers le bus qui nous ramenera a Leh et la civilisation. Derniers echanges avec ce jeune garcon de 14 ans qui nous acompagne en allant a l'ecole. Il veut apprenmdre quelques phrases de francais. Que puis-je lui apprendre? Je m'interroge et lui demande alors son reve: il me dit voulir devenir pilote... pour voyager! Conquis je lui traduit immediatement son reve en francais. Je lui apprend aussi timidement a remercier ses parents, et a seduire sa petite copine. Ca me semble futile mais son sourire ravi me rassure! Un dernier au revoir: ''Oublie pas de poursuivre ton reve!"Quant a moi je continue le mien.


De toute evidence je suis aussi peu presse de finir ce recit que nous l'etions de redescendre de notre paradis perche. Nos derniers compagnons de route pour cette etape seront des chevres, encore, des yaks, toujours, et une jolie famille de chamoix, enfin!

Mais la "route de tous les plaisirs" se poursuit. Prochaine etape le Cachemire, tristement repute pour etre ''une des regions les plus dangeureuse du monde" (dixit Bill Clinton) a cause de la guerre indo-pakistaniase qui dure depuis 1947, et trop peu pour toutes ses richesses que nous avons hate de decouvrir!

mardi 25 septembre 2007

5 days Trek in Ladakh

Hi!

Just to let you know that our 5 day trek in Ladakh was inbcredible experience: wonderful landscapes (the most beautifuil i ve ever seen) and warm welcome from the families. I ll tell you more next time with pictures because the connexion here is so expensive...

Salut!

petit post pour vous rassurer: notre trek de 5 jours au Ladakh s est merveilleusement bien passe: magnifiques paysages a presque 4000m ( les plus beaux du monde apres le baou), acceuil tres chaleureux des familles dans les villages...
Je posterai les photos et plus de details la prochaines fois: la connexion a Leh est hors de prix...

biz a tous

lundi 17 septembre 2007

Vers les Montagnes

S'en est fini de Delhi,
Cette ville offre pourtant encore des milliers de possibilités, mais la ville n'est pas vraiment le genre d'endroit où l'on pourra trouver ce que l'on cherche.
Comme nous l'avions prevu, l'appel des montagnes et de tout ce qu'elles peuvent signifier, se fit entendre.

Vendredi 14 Septembre, à 22h, heure local, nous avons pris le train direction CHANDIGARH. (regardez sur une carte, ou pas). Nous n'avons pas fait long feu dans cette ville : Arrivée à la gare dans les alantours de 3h (le temps est flexible aux Indes), nous avons pris un Rickshaw pour la gare routiere. Ce qui est marquant en Inde, c'est qu'il y a du monde, partout, tout le temps.
Apres avoir obtenu quelques renseignements pour localiser le bon bus, nous nous sommes procures des places, à 4h15 du mat' pour le bus direction MANALI, plus ou moins 300km : Depart 4h30 --> Arrivee 16h
Ce voyage en bus est une aventure en soi. Douze heures dans un bus regulier, avec son lot de gens qui vont et viennent, qui montent et descendent du bus et tout cela dans un bordel organisé, à l'Indienne. Je ne sais pas combien d'arrets etaient deservis, mais en douze heures, cela fait un paquet. La route aussi merite le coup d'oeil : une longue route à travers les montagnes et la petite jungle, avec autant de nid de poule que d'indien. Pas tres large, disons qu'en général, deux bus ou camions (je ne les compte plus) peuvent se croiser sans trop de probleme. Mais bien sur , aux Indes, on roule a l'Indienne : klaxon, dépassement dans les endroits les plus tordus, mais à 25 ou 30 km de moyenne, ca passe ;)

Arrivé à MANALI, samedi 15 vers 16h épuisés, nous avons pris un dernier Rickshaw (2km en montagne), pour gagner le vieux village de VASHISHT.
Enfin la recompence de cette fatiguante, mais neanmoins instructive, escursion.
VASHISHT est un petit village perché (plus de 2000m) dans les hauteurs de MANALI. Il se tient à flan de montagne, et domine la vallée. Au nord, le fleuve qui emprunte cette meme vallée semble venir de l'infini, tant les magestueuses montagnes, dont il descend, paraiessent caresser le ciel.
Autour de nous, certain de ces geants pointes au-dela des 5000m.

Dans ce cadre magnifique donc, se tient notre vieux petit village. Il s'organise autour d'une petite place encadrée par un temple dédié à SHIVA, un vieux temple habritant une source d'eau chaude et des petits magasins de textiles. Beaucoup de gens vivent de la vente de leurs créations (habits de laine en tout genre).
Le vieux temple est l'endroit le plus sacré du village. Dans son enceinte se trouve un petit sanctuaire où les gens viennent prier. Ainsi qu'une sorte de forum de discussion ou les vieux sages vivent et où l'on peut discuter de choses et d'autres. De plus, grace a la source d'eau chaude qui traverse VASHISHT, des thermes ont été aménagé à meme la roche, pour le bonheur de tout le monde.
L'eau qui coule dans ces bains est réellement tres chaude : je ne sais pas quelle temperature exactement mais imaginez un bain tres chaud ;)
Outre la population local, ce magnifique village a su envouter nombre de routard (et des routards, tout ce qu'il y a de plus roots). Je ne sais pas combien d'entres eux vivent ici à l'année, mais cela ne m'étonnerai meme pas s'ils y vivaient tous.
Nous avons posé nos affaires dans une petite auberge tenue par un certain Micheal, un jeune indien beau gosse ;) Il est vraiment tres cool et nous avons bien trippé ensemble, ainsi qu'avec sa principale locataire, probablement à l'année elle aussi : Ganga, une italienne de 40 ans, completement barrée et avec qui nous qvons fait une partie de cochon.

Techniquement, nous sommes encore dans ce village jusqu'à 2h du mat. Nous partons en mini-bus vers des hauteurs encore plus lumineuses, direction LEH et ses hauts plateaux desertiques. Une fois de plus, 16h de route, mais ca en vaut une fois de plus le coup.

Hakuna Matata !!!

About transport in India

First trip here, first chance to discovers different ways of traveling!

Out of Dehli we took a train to Chandigarh, in Punjab. From what we were told by friends it can be a real mess, but as we were traveling by night everything went on fast and peacefull.
At the beggining there was a nice atmosphere as we met a cool girl from the UK to play cards with; but as the night grew darker people started to fall asleep around us, and at the time i write those words in my roadbook, there a strange feeling of Tim Burton here... a lot of noise comes from all around, the wind comes in from the windows and the fans on the roof, some lights here and there... some police officers, or from the army, anyway they have guns but look cool...

After that relaxing 5h30 pitw in the train, we arrived in Chandigarh ( Punjab) in the middle of the night, just to take a bus to go north. The fast glance of the city we had from the rickshaw told us to leave right away with the first bus! Luckily there was one departure at 4h30. Thought the 45 minutes we spent at the bus station were really fun: it was actually full of activity around, and in the middle of that people were sleeping on the ground. I dont really know how we managed to find the good departure spot but we did... and we left for a three hundrer kilometers bus trip throught the Himalaya to Manali.

As good European guys our first thought was ''300km? 6 hours maximum!''. Obviously some 11 hours later when we were struggling for a little place in the same bus that had got crowded with the hours, we realized we were wrong! During almost 12 hours it was like being in a strange roller coaster: the road is onl large enough for one bus, but who cares?! there's a 1000 m cliff we wont be able to avoid if anyone comes ahead, but who cares?! But i start to understand how they drive: everything relies on a good using of the horn: we thought it would only be in New Dehli! But although we were tired like never before after travelling during 20 straight hours, the sceneries and landscapes we've seen were just amazing: from the deep jungle to the 4000m-summet with snow... and Vashisth a well-earned reward!

Indeed Vashisth is a very peaceful enclave on the mountain slopes, 2km away from Manali, a very ungly place that's mainly used as a stop before the high Himalaya's monts, inhabited with roots people, ravers, cool indians, and very roots people( those who were roots 10 years ago and stayed blocked in India, too high in their mind to ever come back down!). We stayed here a couple of days, just enough to find a shared-taxi to Leh and we're leaving in the night. We're both very excited to take this roads that has some parts above 5000m! But we'll try to come back in one month: this place has this exquisite caracteristic to slow you down and relax at once body and mind! I understand so many people get stuck here many years, like Ganga, who used to be italian, and has been coming here for 14 years!

An other very special moment of this week end: the bath we took in a hindou temple, in natural-hot water from the entrails of the Himalayan Mountains. Around us some Sadhou spent their days in the temple, doing nothing but smoke and wait... nothing more.

jeudi 13 septembre 2007

Good bye Dehli?

Snakes, rat, ou tout autre nom d'animal dont j'aime vous caractériser.

A la demande de certains et certaines dont je ne saurais ignorer les cris de détresse, voilà des news en français. Et à ceux dont l'enthousiasme pourrait s'emballer à la vue de la fréquence élevée à laquelle je poste, je voudrais dire: ça va pas continuer! Une raison simple: on pense quitter Dehli demain ou ce week-end, et avec le comfortable cocon Gulmoharien avec sa connexion internet... direction? Le Ladakh, région "tant soit peu" (comprendra qui voudra...) plus sauvage, et le Cachemire, région que l'"ambiguité" (comprendra qui pourra) politique et militaire rend dangeureuse.

Bref, trêve de digressions douteuses. Voilà déjà trois jours que nous sommes à New Dehli. Comme je le disais dans le précédent message, que les non-autre-chose-que-francophone n'ont pu comprendre, nous logeons chez Jean-Ga, un pote de Reims depuis expatrié ici. On est donc très bien logé dans un beau quartier dont le calme est très appréciable. Cependant, aussi confortable et réconfortant que soit l'accueil, ce n'est pas ici que s'épanchera notre soif d'aventure! On monte donc vers le Ladakh rapidement, avant que les routes vers Leh ne ferment (certains cols sont à plus de 5000m... le col de la bonette n'a qu'à retourner se coucher!...).
ps: 5000m = plus de 10 baous!


Quoi qu'il en soit, que dire de Dehli? Il est peut-être un peu tôt pour faire un commentaire dont l'intérêt serait digne de cette ville! On a pas mal arpenter différents quartiers: des nombreux parcs et espaces verts, seuls lieux pour échaper à la folie et au bordel ambiant, aux temples Sikhs, Musulmans, ou Hindous. Il faut dire que le bordel ici n'a rien de comparable avec ce que l'on connait! Même à Paris! C'est dire! Il y a des milliers de voitures, motos, rickshaws (le meilleur moyen de transport) partout, et le sport national est le klaxon: sur toutes les voituures il est écrit "please horn"... no comments. D'ailleurs traverser une rue peut relever de l'exploit, autant que de la patience, tant les feux de circulation et les signalisations ne semblent pas avoir d'autre intérêt que décoratif! Malgré tout une fois habitué à ce bordel amplifié par la chaleur étouffante, on découvre en fait que tout va lentement: j'ai jamais vu autant de gens faire la sieste, quelle que soit l'heure, quel que soit l'endroit: Haus Kazh Village, Red Fort, Jama Masjid (la plus grande mosquée en Inde), Purana Qila (un temple Afghan), l'India Gate... j'en passe...
On redécouvre également l'aura qu'ont pu avoir certaines figures emblématiques de l'histoire Indienne et le tragique destion de la dynastie Gandhi-Nehru; ainsi que leur message de non violence absolu: "Le Khadi Spirit c'est cela: l'infinie patience, l'infinie foi, la compassion envers tous les êtres humains, la renonciation totale à tout ce qui est capable de blesser..."

L'Inde c'est aussi une superposition délirante de situations improbables: comme ces enfants allant à l'école qui nous ont assailli juste pour une photo d'eux et qui sont repartis avec un sourire encore plus radieux qu'en arrivant... ou cette fillette qui a trippé sur ma tresse et avec qui ont a passé un moment a essayé de communiquer devant la mosquée... à deux pas de son bidonville...et cet électricien qui escalade les poteaux électrique et dénude les fils à mains nus: comment peut-il s'y retrouver? Mystère... c'est ça: MYSTERE!

mercredi 12 septembre 2007

Arrival in Gulmohar, New Dehli, India


Cool we're there, and so far with no "liquide-dumping" problem! That's already two good news in one line to tell you how satisfied we are to be here!

We came straight from the airport to Jean-Ga's ( a friend of mine) apartment. Well when i say straight it's of course after the taxi-negociation: the guy actually had no idea where Gulmohar Park is, and didn't mention it before an half-an-hour drive... So we had to stop in a tourist information and then he wanted to charge us four times the price... well he was a snakes, and we were easy-to-swindle tourists... Nevermind, we finnaly got to Gulmohar, which is a very peaceful area south of New Dehli (Gulmohar actually means blazing/flamboyant, like the flowers from the trees in front of the window). And believe me it's enjoyable to be in a quite place! It's so hot and humide outside!!! And i cant even describe the mess it is with the noise and the cars, and the dirt. Using the horn every 10 seconds in part of driving safely, and where we would put 3 cars, they can put 6... and as many rickshaws (those three wheeled cars)! But somehow in all that mess around, walking around is not so stressful: i mean people seam really slow doing whatever they have to do... if they ever have anything to do at all! And also there's a lot of green areas and parks around here, like the Haus Kazh Village where we took the picture above. One funny thing is to see how people sleep anywhere: just where they are when they need to sleep. I was told it's because there's a great matter of respect for everyone's need to sleep! I LIKE! ;o) I think pitw will be an easy coincept to understand for Indians.

Well, that first glance at Indian life was interesting, though short. I'm already looking forward to tomorrow to go get lost in the Old Delhi the whole day!
I think we'll stay here until the end of the week and then we'll go up north to Ladak and Cachemire before it's too cold and before the collar of mountains get stuck because of the snow!
We'll let you know! :oD

lundi 10 septembre 2007

Bahrain International Airport

4h of pitw in Bahrain... not much to say... it looks like a casino here...
pitw...

vendredi 7 septembre 2007

Paris et moi...

Jeudi 6 Septembre, Paris, 19h30, metro 8 direction Republique.
Au fond, dans la voiture suivante, un gars s'epoumonne dans un micro. De toute facon il y a trop de bruit.
Un tunnel noir a peine illumine par quelaues soient-disantes "sortie de secrours"... vers quoi? Entre lui et moi des humains vitreux le regard perdu derriere la vitre... vers quoi?
Tiens le voila le chanteur des sous-sols! Il a change de voiture a Bastille, comme souvent. Que chante-t-il? J'ecoute meme pas. Y'a trop de bruit. Et personne d'autre ne l'ecoute. Personne ne l'entend son "Rythm n' Blues" de zonard. Mais lui il continue du beugler. Tant mieux si ca lui fait du bien. J'en ferais bien autant...
A Paris on peut tout faire. TOUT. On peut tout faire sans que personne ne le remarque. Mais au final personne ne fait rien parceque personne n'en a rien a faire. On est bien torp occupe a attendre de crever; comme ces deux SDF, ou Sans Domicile tout court, qui dorment par terre sous le panneau 'REPUBLIQUE" ou je suis enfin arrive.

J'entretiens vraiment une relation etrange avec cette ville. Mais je suis content de passer ma derniere semaine ici... parcequ'il y a d'un cote tout ce que je refuse de rencontrer encore dans ma vie, comme cette rame de RER surchargee qui m'a faite litteralement vomir a Chatelet, et d'un autre cote tous ceux que je n'ai pas envie de quitter et d'abandonner ici... Marion en premier lieu...