lundi 29 octobre 2007

Entre Monk et Monkey

Aprés 5 ou 6h de sommeil, nous quittons notre "chambre de fortune" en vue de trouver la tranquille "guest house" que nous avait conseillé Matthew. Sur le chemin, nous en profitons pour nous inscrire à un cours d'initiation au Bouddhisme, conseillé une fois de plus par notre bon Australien. Ce cours, dispensé par le Tushita Meditation Center, est en fait une "retraite" de 10 jours, nourrits et logés, avec des cours de méditation, et d'histoire et philosophie bouddhiste. Enfin pour le moment, nous en savons guère plus : soit, nous "signons" pour 10 jours. Aprés ce court interlude, lourd de consequence comme nous le verrons par la suite, nous traversons le domaine boisé du Tushita Center et arrivons enfin à la guest house tant recherché.

Comme avancé par Matthew, le coin est vraiment tranquille, "Shanti" comme on dit : niché sur la colline de Dharamkot, separé de Mcleod Ganj par une petite "calade" de 10min à pied. Les autres locataires de notre charmante guest house, la Chopra House de son jolie nom, sont : Le "vieux", proprietaire du tout et parlant a moitier "l'hindglish" ; Kasiram, son flis d'une quarantaine d'années qui nous offrira plus tard un spectacle "marronesque" digne des plus grands ; Tassi, un vieux monk bouddhiste, trop marrant, et surment un peu fou, avec qui nous lirons quelques liens d'amitié. Et au mileu de ce beau monde, une bande, que dis-je une bande, une communauté, voir même une armée, de singes. C'est simple, je ne les compte plus. Ils font parti du paysage comme un bruit de klaxon en plein Delhi ou comme le chant des cigales en été sur la côte méditerranée. Nous voila installés pour une bonne semaine.

Les jours suivant, nous nous fîmes tres vite à l'atmosphère et l'ambiance de Mcleod Ganj : sur tous les murs et sur toutes les vitrines, sont affichés des "mantra" et des "sutra" bouddhistes. Les premiers sont des courts messages de paix et de compassion écrit en caractaires tibetain. Les seconds sont des passages de la pensé de Bouddha souvant traduit en anglais. Pour accompagner ces textes sacrés, on trouve aussi des moulins de priere (cylindre pouvant avoir toutes sortes de tailles, posé sur un axe verticale et que l'on fait tourner dans le sens des aiguilles d'une montre pour diffuser les mantras), des paroles de Sa Sainteté, le 14eme Dalaï-Lama, des drapeaux du Tibet par centaine, et enfin de nombreux messages demandant la liberation du pays : "FREE TIBET"!

Pendant que Damien en profitait pour prendre des cours de cuisine et de massage tibetain, je m'amusais à déambuler dans la p'tite ville pour reperer les lieux et affuter ma capacité de marchandage (d'où l'utilité du "Roberto Esteban José-Miguel Rodriguez Da Costa De La Rosa", mais je vous raconterai dans les detailles un autre jours ;) )

Ce fut aussi nos premiers pas dans la "communauté routard" de Mcleod et ses environs (Dharamkot ; Bagsu ...). Comunauté completement hétéroclite, dont la richesse culturel n'a d'égal que l'ouverture d'esprit de ces gens. Le premier soir donc, nous rencontrons une charmante équipe composée d'un Sud Africain, d'un Israelien et d'un couple d'Australien, dont le trip était une sorte de tour de l'Inde, à moto. A ce moment, ils avaient déjà traversé le Sud du sous-continent et s'en allaient vers l'Est, vers Richikesh. Leur aventure nous a plutot fait rêver et renforcé notre envis de traverser un continent (l'Amerique du Sud) à moto (ou à cheval ;) ). Cela pourrai se faire sous la condition d'un bon projet "écologique et sociologique". Ce sont de bien grands mots, mais cela ne demande qu'a s'affiner avec le temps et nos futures experiences. En tout cas, nous en avons beaucoup parlé avec Damien et nous pensons même que cela pourrait nous etre utile pour la suite... pour "l'auberge du Pitw"...

Enfin pour le moment nous sommes encore à Mcleod Ganj. La premiere soirée fut donc parfaite, et comme toujours, annonce du bon pour la suite des évènements...

En vagabondant dans les rues le jour suivant (c'est pas tres compliqué, à Mcleod il n'y en a que 2 principalement), nous découvrons un café portant la bonne appelation de "Le Pastaga". Malheureusement pour nous, nous sommes dimanche, et bien que presque toutes les enseignes avoisinantes sont ouvertes, le "Frenchi", fidel à ses origines, est fermé. Soit, à demain...

Le lendemain, apres quelque moment de shopping dans les divers boutiques tibetaines, seconde tentative d'approche en "terre française" : open.
Ici nous faisons d'abort la connaissance de Raff (27ans, beau gosse), le gérant du p'tit café et magicien à ses heures. Il est arrivé ici il y a 7 ans et jongle entre son café et les leçons de magie qu'il dispense. Nous rencontrons ensuite pas mal de français (notament Anne-Sophie et Felix, guide de montagne au Pakistan, avec qui nous allons peut etre faire un petit trek sur l'Everest) de passage à Mcleod, et venu souffler quelques peu "au Pastaga". Il faut savoir que Raff possède des arguments de taille pour attirer ses compatriotes en ces lieux. Outre le nom sur l'enseigne et le fait qu'il est possible de se procurer le saint breuvage jaunâtre à l'intérieur, le magicien propose en plus des quiches à la ratatouille, des sandwish à la rosette (dans une mini-baguette fait maison) et surtout, une bonne raclette. Autant vous dire que mon jeune végétarien commencé depuis 2 bonnes semaines sous le regard de compassion de Matthew a volé en éclat : ROSETTE !!!

Puis les rencontres s'enchainent, les cours de cuisines et de massages progressent, et de mon côté, la relation avec Tassi, notre voisin monk va de l'avant. Ce dernier baragouine légèrment l'anglais, notament des "good karma" ou des "no good karma". Mais malgrés cette barrière, nous arrivons à communiquer. Au fil des jours, passer prendre le thé chez lui est devenu une habitude. Nous en profitons pour échanger : lui me parle de son mode de vie, du Laddak dont il est originaire, du Bouddhims et de son choix de devenir monk à 25ans, il y a plus de 20 ans. Et moi, lui raconte l'occident, l'europe, les differentes tensions/conflits dans le monde, d'écologie, de la vision de ma vie en général, et de la sérénité du Baou. Tassi, le vieux monk un peu fou est devenu en quelques jours une sorte de "sensei" à mes yeux. Mais ce qui est le plus frappant chez lui, ce n'est pas sa sagesse et sa simplicité, mais c'est sans contest son sens de l'humour et ses grands éclats de rire. Singularité commune à beaucoup de monks cela dit, mais Tassi était vraiment à creuver de rire parfois (dans le bon sens du terme bien sur) à l'image de cette phrase : "Tatika Tenka" Impossible d'arriver à en comprendre le sens, car Tassi-sensei éclatait de rire à chaque fois qu'il (ou que je) la prononçait.

La semaine s'écoula comme l'eau tranquille d'un ruisseau, et la veille de notre "retraite" au Tushita Center, nous recroisons ce bon vieux Matthew, venu a notre rencontre apres s'etre fait 10 jours de "retraite" lui aussi, mais dans un "vipassana center" (le level du dessus en matiere de méditation ;) ) : pas le droit de parler ou d'écrire, pas de musique, pas de livre, pas le droit de bouger non plus pendant les 11h de méditation quotidiennes... Juste seul avec son esprit pendant de longues heures de méditation. Et le plus dur, seulement deux repas par jours...
Mais l'Ausie à l'air en forme. Nous lui racontons la fin de notre trip sur Shrinagar et la semaine passé à Mcleod Ganj. Le lendemain, apres avoir programmé une nouvelle rencontre au Nepal, nous le quittons de nouveau. Nous disons aussi aurevoir à Tassi-sensei et nous nous dirigeons vers le Tushita Meditation Center pour une retraite de dix jours...

dimanche 28 octobre 2007

Dharamkot et Mc Leod Ganj

Sur les six semaines et demi passees en Inde jusqu'a aujourd'hui, la moitie l'ont ete ici, a Dharamkot. Je viens de realiser ca en me demandant ce que je pourrai bien raconter... et j' ai du mal a y croire! Deja trois semaines qu'on est la, le decompte sur mes doigts est formel.
Ca fait donc deja trois semaines qu'on est la, et si Flo semble trouver facilement son fil pour tout raconter, moi je tourne en rond, eternellement, pris dans le temps cyclique caracteristique des societes non occidentales.

Il s'en est pourtant passees des choses en trois semaines, et Otis l'expliquait bien mieux que moi: "si je devais resumer [...] ce serait avant tout des rencontres..." En effet, c'est en redescendant vers le sud, loin des monts maintenant enneiges du Cachemire et du Ladakh, que nous avons rattrape les hordes d'humains migrateurs, ceux que l'on appelle en tout point du globe "les routards". Ceux qui fuient "l'ocean de boue ou sombre la pensee" viennent ici par legion pour se nourir d'une spiritualite elle aussi en exil, et incarnee par Sa Saintete le Dalai Lama (Tenzin Gyatso pour les intimes, Ten-ten pour les potes) et le peuple tibetain.
Si le Bouddhisme attire tant les foules, d'orient et d'occident, c'est entre autre parceque contrairement a l'Eglise et beaucoup d'autres religions ou formes de spiritualites, elle a les mains propres. Le message d'amour de son prochain, qui qu'il soit et quel qu'aient ete ses actes, est le meme que dans le christianisme; les dix actions vertueuses dictees par Bouddha sous son arbre sont a peu des choses pres les memes que les dix commandements recus par Moise au mont Sinai. Seulement les bouddhistes, quand ils pronnent un message, une idee, se l'appliquent a eux memes avant de donner des lecons et des ordres. Ils ne jugent pas, ne condamnent pas, ne se vengent pas. "Wordly peace through inner peace; wordly change through inner change". C'est basic comme base de spiritualite, et c'est pour ca que c'est efficace.

Qu'on adhere ou pas aux idees du Dharma est une chose. Mais l'attitude des tibetains et du Dalai Lama face a la stuation de leur pays force necessairement le respect.
1949, Mao Tze Dong lance son operation "Liberation Pacifique du Tibet", nom toujours officiel dans la Republique Populaire de l'invasion et du genocide de toute une population et d'une culture pourtant pacifique (Tapez "Tibet" sur Google en Chine et vous n'aurez aucune reponse... ca laisse de quoi reflechir quand au role du geant virtuel dans la soit-disante liberte d'expression qu'il sont cense representer... ). Dix ans apres, craignant pour sa vie le Dalai Lama et des milliers de tibetains fuient leur terre a travers l'Himalaya pour trouver refuge en Inde, a Mc Leod Ganj, d'ou ils meneront une resistance toujours pacifique. Sans jamais tomber les bassesses de l'esprit humain telles que la coleres qui nous paraitrait pourtant si legitime, la violence en reponse aux brutalites chinoises, les tibetains meditent et ont confiance en leurs croyances, jusqu'au bout. Le Dalai Lama a declare que Mao avait ete son plus grand maitre, car jamais sans lui il n'aurait pu faire aussi intimement l'experience de la patience et de la compassion... ca laisse sans voix quand on se rend compte de la sincerite du message... Imaginerait-on un Bush ou un Sarko faire demonstration d'un soupcon de la meme sagesse, qu'on hurlerait a la demagogie... non sans raisons! Bref, voila une attitude admirable de la part d'un chef d'Etat, chef religieux, et chef spirituel; surtout lorsque plus de 1.2 millions de tibetains ont ete massacres (soit plus d'un sixieme de la population), des milliers encore emprisones, et 90% des monasteres du tibet rases... Les tibetains sont des etrangers chez eux, et ils ne sont pas les biens-venus!
Connaissez vous le Panchen Lama? C'est une des trois autorites spirituelles tibetaines, a egalite avec le Dalai Lama dont il est successivement le Maitre puis l'eleve au fur et a mesure des leurs reincarnations. En Mai 1995, trois jours apres que le Dalai Lama ait officiellement reconnu le nouveau Panchen Lama dans un enfant de 6 ans, celui ci ainsi que toute se famille disparaissaient suite a un controle des autorites chinoises... Ce gamin de six ans, qu'il soit ou non reincarnation du Panchen Lama, est depuis devenu le plus jeunes prisionnier politique du monde; s'il est en vie aujourd hui il doit avoir 18 ans et on est toujours sans nouvelles depuis 12 ans. Depuis Pekin propose son propre "candidat" pour assurer sa main mise de fait sur le Tibet... No comment... De toute facon c'est en Chine qu'auront lieu les JO, de quoi se racheter un beau lifting a 30 milliards de dollards et oublier le reste...

Bref voila ce qui force le respect envers les monks bouddhistes. Des monks ici il y en a un peu partout: chaleureux sourires qui irradient d'une bonte bienveillante le plus illustre des inconnus, venerables sources de sagesses et de spiritualites pour qui veut bien partager un moment avec eux, portes ouvertes et guides vers les reponses en nous meme, personnalisations de la "folie controlee" dont nous parle si bien le Don Juan de Carlos Castaneda, appanaches des hommes qui ont atteint le stade au dessus. Dieu, Createur ou Creation, Grand Ordonnateur, Force, Nature, Energie Elementaire, Ordre... appelez ca comme bon vous semble, mais en depassant leur conscience individuelle, leur "JE", les monks en aquierent une connaissance intime et une experience qui les protegent de la souffrance et les rends si heureux tout le temps, en toute circonstance. Ces etres 'a part' sont detaches des souffrances du monde, et pourtant ils sont bien plus connectes a lui qui vous et moi; j'en ai eu la preuve par mille fois! Je ne compte pas devenir monk, ni passer les 12 prochaines annees de ma vie a mediter dans une grotte conne Tenzin Palmo (une Anglaise), mais il faut reconnaitre que les 10 jours passes en retraite guidee ont ete une experience exceptionnelle, au plus intime avec moi meme. Je poursuis donc ma route, et emporte dans mon bagage ces precieux enseignements, ces riches pratiques dont je ne veux plus me separer. Je pense que je ferai une autre retraite dans quelques mois, une ou l'on est encore plus isole! "Des 'monkeys' et des monks je ne sais toujours pas lesquels sont les plus sages et les plus fous" disait Flo en sortant du Tushita Center!... moi non plus...

Cette halte a Mc Leod Ganj aura aussi ete pour nous l'occasion de nous meler aux premiers groupes d'Humains Migrateurs. Ces droles de betes avaient quittes Ladakh et Cachemire, chasses par la 'froidure', et emportes par le depart des masses qui nous avait attire la bas. Heureux d'avoir ete plus ou moins seuls, sans occidentaux, les trois premieres semaines, mous le sommes tout autant de recontrer certains de ces joyeux gailurons, tous membres d'une meme communaute transnationale diverse, informelle et indefinie, pas toujours reconnue, mais tellement chaleureuse, soudee et organisee!
Tout a commence avec les frenchis rencontres au "Pastaga", petit restau francais tenu par 'Raff le Magicien', et qui sera la scene d'un incroyable miracle en Terre Sainte: Une raclette ("good good. good karma" Tassi, un monk un peu fou)! Une bonne vieille raclette avec du fromage qui vient de la maison... miam... j'en salive encore! Parfaitement ce qu'il nous fallait pour nous reconforter de la deception d'avoir rate les enseignements de Tenzin Gyatso, a un jour pres!
Outre ces frenchis que nous retrouverons peut etre au Nepal pour un Trek, notre carnet d'adresse s'est bien enrichi des rencontres du Tushita Center: des yogis canadiens a qui l'ont doit de toujours pouvoir marcher, des beautes australiennes des deux sexes, des anglais dejantes et une anglaise douce et perchee, des neo-zelandais marrons, des americains lucides et pas d'accord, une suedoise a la voix divine, un estonien chaleureux derriere son masque, des espagnols un peu fou-fous et rigolos, un sud-africain qui ne retrouvera certainement jamais son pays, des israeliens en tout genre, un belge marrant, une suisse magicienne du Reiki, et surtout des breziliens surfers, assoiffes et fetards avec qui nous avons rendez-vous le 3 janvier a Kho Phang Nga pour la Full Moon Party! Le bouddhisme est certes une infine source d'inspiration et de sagesse, mais la "voie du milieu" souffrirait de l'abandon de ma culture d'origine. Mon background francais m'a programme a aimer manger, boire, parler fort et faire la fete jusqu'a en avoir mel a la tete... et c'est donc en digne ambassadeur de ce riche heritage que j'honnorai, sitot sorti de ma retraite, les litres de bieres et autre 'magic chocolate balls', en compagnie de mes nouveaux amis a qui je pouvais enfin parler (apres avoir vecu dix jours dans le silence avec eux).
Merci donc a Michal, Miriam, Joelle, Ricardo, Felipe, Ivan, Bill, Michal, Sara, Ruth, Elly, John, Mark, Risto, Tim, Linda, Sabine, Ben, Julie et Ben et leur gamins, et tous les autres.
Merci a la Venerabe Sarah, a Tassi 'le monk fou', a Lama Yeshe et a Lama Zopa Rinpoche, et a tous les autres.

May all beings be happy.

Quant a nous dans tout ca... ben on reprend la route! Direction le Nepal.
Pas facile de partir d'ici, mais on a beaucoup appris et il nous faut maintenant en faire l'experience, mettre tout ce savoir en application, voir ce que ca donne! Grace a toutes ces rencontres on a pleins de bons plans pour la suite: traversee du Nepal sur le toit du bus, treks, ashram avec dance-meditation... Bref on vous en dira plus la prochaine fois!

Tcho les snakes

Sur la route du Bouddhisme

Dharmasala - Mcleod Ganj. Voila trois semaines que nous avons quitté le Cashmire musulman pour ce haut lieu de culte bouddhist.

Lieu d'hospitalité d'abord, servant de retraite au peuple tibetain en exil, fuyant par millier le génocide de leur pays, orchestré par l'envahisseur Chinois. Génocide à la foi humain (1,2 million de mort soit 1/6 de la population exterminée) et culturel (plus de 6000 temple, monstères et gompa - litteralement, lieu de méditation). Dharamsala et notamment le "village" de McLeod Ganj surplombant cette derniere, sont un plongeon pur et simple dans la culture Tibetaine. Cuisine, avec les fameux Momo - gros ravioli -, massage, musique, artisanat - en parti couture et broderie.

Lieu spirituel aussi, abritant en son magnifique Gompa, Sa Sainteté le 14eme Dalai-Lama, en exil lui aussi ainsi que tout le gouvernement tibetain. L'emprinte du bouddhisme et de ses messages de paix et de compassion, y sont omniprésent. Sur les murs, sur des drapeaux, gravé sur les pierres...

Lieu mystique enfin, où homme et animal se cotoyent. A l'image de ces singes voleurs et de ces moines bouddhistes partagant la meme terre. Apres de longues heures passé à les observer, il m'ai toujours impossible de savoir lesquels sont les plus farceur. Au milieu de cette dense des hommes et des esprits, cohabite une communauté de routard, aussi riche qu'informelle. Ces gens viennent de partout à la foi. Je veux dire par la, que tous ces voyageurs incoditionnels, errant aux grés de leur envie et des vents et recherchant a leur maniere la voix vers le Bouddhicita (l'Illumination au sens Bouddhique du terme), ont tous quelque chose à partager : un sourire, une anecdote, un verre de thé, une histoire, un voyage, où encore, une amitié...

Seulement trois semaines donc, et déjà tellement de "regard sincère" échangés. Notre premier "regard sincère" en ces terres, le samedi 6 octobre à 5h30 A.M, à était pour nous un véritable soulagement. Je m'explique, mais pour cela nous devons quitter un instant le "tibet" pour remonter jusqu'à la veille, le vendredi 5 octobre à 6h A.M, à Shrinagar, sur les bords du Nagin Lake, apres ce qui fut notre derniere nuit dans le royal House-Boat de notre ami Javeed et avant ce qui sera une longue, tres longue, journee de route. Nous chargeons donc nos sacs et levons le camp à l'aube, notre esprit encore légerement embrumé par les songes de la nuit,... et aussi par les chants du muezzin a 4h du mat !

Nos sacs sur le dos, nous quittons donc l'envoutante hospitalité de Javeed, entouré par une foule de pelerin revenant de la priere du matin des mosquets environante, à la recherche d'un "richshaw" direction la gare routiere de Shrinagar. Mais cette fois-ci, c'est le taxi qui nous trouve les premiers. Le chauffeur, un Cachimri d'environ 40ans, à l'apparence aimable, arrete sa Jeep à quelques metres de nous et commence à nous vendre ses services : "250Rs". Reponse unanime et immediate de notre part : " Ben voyons ! Il nous prends pour des jambons." Apres tout, nous commencons à nous faire aux coutumes local, notament la negociation des prix... Devant notre refus ferme et voyant que nous continuons, à la recherche de notre Rickshaw, sans ce soucier de lui, le type nous rattrape avec son taxi et revient à l'assaut en abaissant son offre : "150Rs". Mais meme reponse de notre part : "nous payrons 100Rs" .Le prix d'un Rickshaw en somme, mais insufisant pour un Taxi-Jeep qui s'en repart bredouille. Pas pour longtemps : 1m30, c'est le temps qu'il lui a fallut pour executer son demi-tour et s'arreter une ultime fois à notre niveau : 100Rs... Ok... Declare t-il, non sans une legere deception dans la voix...

Arrivee à la gare routiere à 6h30 A.M. Malgres le "bordel organise" des gares routieres indiennes ( Ballet des bus, charettes qui vont et viennent, marchants de fruits et legumes se bousculant, vache qui se balade, enfants qui mandissent, ...), je commence à m'habituer, voir meme à aimer ces lieux ou se melent toute sorte de population venant et allant n'importe ou. Notre bus "embarque" (chargement des bagages) à 7h et le depart prevu une demi-heure apres. Et une fois n'est pas coutume, notre bus etait à l'heure... enfin à l'heure indienne : depart prevu à 9h00... Rien d'inquiétant, je vous rassure ;) . Nous en profitons donc, pour trouver une p'tite "German Backery", cafe-boulangerie local, pour y prendre un bon p'tit dej : thé, toast, omelette...

8h30, debut du chargement des differant bagages sur le toit de notre bus. Commence alors la balet de deux vieux pépé tout rabougri, qui montent et descendent de l'échelle arriere du véhicule en emportant dans leur dense les sacs et les caisses des passagés. Ces deux etres, d'apparence frele et fragile, firent preuve d'une rare dexterité pour se qui était de trimballer les bagages, notament les caisses les plus lourde, impensable à faire sans corde et sans prises. Ils utiliserent une sorte de technique defiant les lois de Newton, en placant en parfait equilibre un objet de 70kg sur un vieux corps de 40. Plié en deux sous la lourde masse posée sur son dos, mais résistant tel les impasible montagnes environantes, ils effectuaient "tranquillement" leurs va et vient sur la perieuse échelle. Nous restons là à les regarder. L'image est vraiment issolite. Puis realisant que malgres leur "technique ancestrale", ces "vieux pépé" etaient tout de meme à un age avance, nous "volons à leur secours"... Mais à quoi bon, la seule chose vers quoi nous volions ce fut vers la constatation pure et simple que "sans maitrise, la puissance n'est rien". Nous avions beau avoir de "jeune corps" et la force qui va avec, nous etions loin de posseder la technique necessaire pour transporter ces lourdes caisses.

9h30 A.M. Enfin le depart vers Dharamsala, Mcleod Ganj et leur calme des montagnes aux couleurs du Tibet. Mais un petit paradis comme ca, ca se merite. En effet, entre Shrinagar, que nous quittons à peine et McLeod Ganj, un long periple en bus s'annonce : dix heures jusqu'à Jammu (capitale d'hiver de la Region Jammu & Kashmir), puis changement de bus et à nouveau dix heures jusqu'à Dharamsala-McLeod. Enjoy !!! Les dix premieres heures se passe normalement. Apres tout dix heures de bus... c'est rien...pour l'inde. Et nous sommes bien rodés : Admiration du splandide paysage, mp3 sur les oreilles. Parti d'échec entre deux ravitaillement (pause déjeuné, thé, pitw), en effet, nous nous sommes procuré, un joli et ma foi fort pratique, petit échequier "en bois" dont les pieces se fixes sur le plateau. Option plus que pratique lorsque vous voyagez dans des bus sans amortisseur roulant sur des routes sans bitumes. Embouteillages de montagnes et autres "Checkpoint" de l'armée agrémentent a leur maniere le périple.

Puis a 20h00, nous faisons halte a Jammu, gare routiere. Apparament, cette ville sert juste de grande plaque tournante a toutes sortes de marchandises de la région Jammu & Kashmir. De plus c'est un passage quasi obligé pour quiter la région via le sud. Aprés presque douzes heures de route donc, ce nouveau plongeon en pleine agitation de cette immence gare routiere, fini d'achever nos esprits fatigués. Les vendeurs des differantes compagnies de bus nous assaillent. Chaqun nous veut dans son bus. Nous finissons par céder pour un bus partant a 21h00 direction Manali et passant par Dharamsala : le bus a l'air confortable et le prix et correct. Affaire conclut. Nous profitons de cette heure de battement pour quitter momentanemant l'agitation perpetuelle de la gare, pour l'allechante ambiance d'un bon resto. Nous poussons la porte du premier que nous croisons atterissant sans le vouloir dans un resto des plus chic : lumieres "fashion", armée de serveur (dont les 3/4 pitwaient), et clientelle soignées. En effet avec nos dégaines de routard, nous étions les seules "gueules" des lieux. Parfait contrast avec l'élegances des familles indiennes fortunées des tables alentours. Cette fois-ci, c'était nous les "indigenes". Qu'a cela ne tienne! L'objectif sera rempli : a savoir, "bide pété"

21h, nous rejoinions notre bus, chargeons les sacs et nous installons confortablement sur les sieges moelleux. Deux heures et quelques "biddies" plus tard, le bus démarre enfin. Nous comprenons alors que la compagnie voulait attendre d'avoir un maximum de passagés avant de mettre les voiles. Au final, nous ne sommes qu'une vingtaine, tout au plus, a nous partager ce grand bus, possédant de plus, des couchettes. Mais n'ayant pas choisi l'option couchette (le prix est logiquement plus élevé), nous dormons étandus sur deux sieges chaqun. Nous avions misé que le bus ne serait pas plein et qu'il y aurait forcement des places de libres pour s'affaler : ce fut le cas. Malgres tout, le someil peina pour se manifester. Pourtant l'esprt en aurait bien besion. Le corps a eu sa bouffe, il va bien, mais l'esprit veut un vrai pieu.

Pour une fois, et à ma grande surprise, le trajet s'avere plus court que prévu et à 4h30 A.M le bus nous arrete à destination. La tete dans le cul, nous essayons de faire le point : Ou sommes nous ? Apres récolte de quelques infos, nous constatons que cet "enfoiré" de bus nous a laché à 10km de Dharamsala, a 10km du pieu ! Par chance, un chauffeur dormait non loin de nous dans son taxi. Réveillé, il nous demanda 400Rs, que nous descendons difficilement à 350Rs (l'heure n'était plus à la négociation), pour nous amener. Nous roulons donc pendant 20min, nous traversons Dharamasala, montons jusqu'a McLeod Ganj et arrivons enfin a Dharmakot, réel point d'arrivée de notre périple. Ce petit village tranquille, juste au dessus de McLeod, d'ou notre bon ami Matthew nous avait conseillé une charmante guest house. Guest house qu'il nous fumes impossible à localiser à 5h du mat', la tete et le corps extenué. Nous commencons donc a caresser l'hyposthese de dormir "à la belle", le coin est tranquille, la foret environante paisible, lorsque nous croisons un homme et ses anes, à qui nous demandons l'hospitalité. La chance fut de nouveau au rendez-vous, en effet l'homme possede des chambres d'hotes et nous y invites naturellement. C'est ainsi que le samedi 6 octobre à 5h30 A.M et apres presque 24h de route, nous tombons sur notre premier "regard sincere" en terre tibetaine, qui comme annoncé précédament, nous rempli de soulagement : enfin le pieu ! Demain (ou plutot, tout a l'heure), nous irons voir McLeod Ganj et le peuple tibetain...

Flo

PS : j'ai ajoute des liens vers des photos - à droite

mercredi 24 octobre 2007

Tushita Center - PICTURES

To people from Tushita:
Flo hosts the pictures on an other account: pictures. Please check the link on the right of the screen, under the "archives" if this one doesnt work!
Please leave me a comment with you email, in case i'd travel in your country soon!... Thanks!
Also, sme of you had a camera on monday night at the restaurant: i'd really appreciate to get some of them so if you can send some to me (le_pitw@hotmail.com) i'd be delighted!

Thanks again to all of you. Enjoy your trip through life, whatever you do with it!
May you all be happy.

dami
n'oublie pas de vivre

What about me ?... (dami)

Some have been requesting news about us... It was ok to ignore that for a month, but now i can't find any more excuse so here it is: THE ONE AND TRUE TALE OF HOW I BECAME...

First thing is that the inner experience i'm going through is much more difficult to share than anything else! So dont worry if you dont understand, or think i'm crazy... everything makes sense to me, much more than anytime in my life before!

I pretty much always knew that pitw is good, both mentally and physically speaking. Well that's one idea of mine that wont change! For the rest, it's not so sure!
It's just amazing to realize how much we all have to learn: about the world, about humans, and about ourselves. There's so little we know about our own mind...
I feel very sensitive to that particular issue now that i've spent ten days on a meditative retreat (at Tushita Meditation Center in Daramkot). Basically we were not allowed to speak with each others, and spent our days either getting teachings from bouddhists monks and nuns (Thank you to Venerable Sarah who spent so much time speaking with us), or meditating. That could sound like a strange idea, but i think it's necessary thing to do. Dont worry i wont come back shaved and dressed with an orange and red dress! So far, i used to say that there's no god down here, nor up there. I was rather reluctant to any ideas about mysticism because i never had any esoteric experience that could prove me anything. But somehow meeting monks that have trained all their life into meditation and into the way of the Bouddha, somehow doubts have blossomed in my mind as i was trying to understand their way. Doubts about everything. It probably wont make any sense to you, but doing some meditation on death, impermanence or emptiness, really made me experience some states of mind that i had never gone through before; especially about death! And again: meeting a monk is enough to feel that you're not on the same spiritual level: and he seems to feel much better than any of us!

From a more practical point of view, there's a lot to think about what bouddhism says about Anger and Attachment for exemple; about how they are the two main causes of delusions and suffering in our lives. It really sounds strange to think about it this way, but what bouddhism says is basically that our own mind is creating all our suffering itself. Not intentionally, but because there's so much mud in our minds, that we dont see the true nature of reality. Hard to know if it's monks' fantasy... it does sound very different from everythying i was told before?... and monks are not supposed to lie anyway... and if i look closely there's got to be something about them! Always smiling and laughing about everything, loving towards all beings (from MY own being to the mosquitoes...), peacefull... Ten days is very short as you dont have much time to go into the very subbtle notions that we learned about, but it's enough to get the basics that make sense. And from that i feel the great need now to experience it in my everyday life. What can i gain from training in being mindfull about my own thoughts? Can I also feel better by being compassionate towards all sentient beings? What can i do to avoid self inflicted suffering? It makes a lot of sense to me that everyone should be treated equally, but it's hard to feel the same about your friends, enemy and strangers... Who is the "i" to which i'm so attached and stuck? Where does he come from?... What is he in the middle of the emptiness? I spent one hour meditating on understanding why i'm not an ant or a monkey... and couldn't find any reason! Once again it might sound totally obscure, crazy, senseless, useless... but who knows what it feels like to experience it? I do because i have for ten short days. And i've discovered great things happen inside, in the "mind", in that place into which you never look because you're so occupied with thoughts!
Whatever this whole bouddhist spirituality says, it resonates with me on a lot of ideas. Monks are a real source of inspiration and trust, and meditation actually is really usefull to create a link between mind and thoughts. I hope i can explain that to you directly sooner or later because i cant make my point here! You'll see what change you can feel when i come back. Hopefully it will be good!

Wow, i dont know if anyone understood anything so far. I had to re-read what i wrote about bouddhism... and i stoped before i would forget everything i really understand but obviously cant explain!

Nevermind.

What you have to know is that i feel great about this experience. I ve done so much thinking about lots of you, about friendship and love, about anger and hated, about a whole buch of mistakes i've made... Human-experience as you live ten days with people you dont speak to, but to whom you somehow feel so connected; and that proved to be right after we left and had the best diner-party in town (braslians are crazy people!). Intellectual experience too, as through meditation you can honestly adress deep issues like death that you would never think about otherwise. The whole experience of observing the mind without clinging to thoughts, without judging, is just amazing; believe me. I may not be a better person yet; but i'm looking for situations to experience things; to experience if being mindfull about others, loving and compassionate, is a path to lasting happiness.

And if it's not, at least i'm sure not to hurt anyone during that time!

For those who might be worried about me (Mommy...) , there's absolutely no reasons! I love what i do, i'm excited for what's still to come, and i'm putting together some good projects for later!

May you all be happy! :oD

mardi 23 octobre 2007

Hakuna Matata

Sorry, news about us will come later, probably tomorrow.
Pictures of Tushita center will also come tomorrow i think.

Now i have more interesting concerns: HAKUNA MATATA - swedish version (thanks to Sara). If you can leave a comment with the lyrics from your conutry, i d be delighted! Thanks everyone for last night: great dinner and great headache today!...

Hakuna Matata
Det är ord som är bra
Hakuna Matata
Gör att man blir glad
Inga bekymmer
Man är lycklig var dag
Är en härlig frid, filosofi
Hakuna Matata

-För, när han var ett vårtsvins barn
-När jag var ett vårtsvins barn
-Oerhört bra
-Tack!

Hans mage var krånglig, det var inte så lätt
Det blev tomt på savannen när han blivit mätt

Jag var känslig och vek, trots mitt tjocka skin
Var så svårt, ingen polare som ville bli min

Åhh vilken skam
(Han skämdes så)
Ville helst byta namn
(Vad betyder ett namn?)
Alla bort från mig sprang
(Hur kändes det?)
Varje gång som jag...
(Nej Pumba, inte inför barnen)
Oh, Förlåt!

Hakuna Matata
Det är ord som är bra
Hakuna Matata
Gör att man blir glad
Finns inga bekymmer
Man är lycklig var dag
Är en härlig frid, filosofi
Hakuna Matata

Hakuna Matata x 4

Hakuna Matata
Det är ord som är bra
Hakuna Matata
Gör att man blir glad
Finns inga bekymmer
Man är lycklig var dag
Är en härlig frid, filosofi
Hakuna Matata

Hakuna Matata

mercredi 3 octobre 2007

Kashmir, le cul entre deux chaises

Nous quittons le Ladakh avec une grosse pointe de melancolie dans le coeur. En effet, les moments passes cette terre resteront dans nos tetes pour longtemps.
Vendredi 28 Septembre a 7h du matin donc, nous avons pris un bus direction Srinagar, toujours accompagnes de Mattiew. Le trajet pris a peu pres 17h. Apres 12h de route, nous avons fais une escale a Drass pour y passer la nuit. Ici nous avons fais la connaissance de Tomo (un sympatique Japonnais, expert dans l'art delicat de l'Origami).
Puis apres cette courte halte dans ce minuscule village, le bus reprit la route pour Srinagar a 5h du matin.

Pour beaucoup, Kashmir rime avec Guerre et Insecurite. Disons que c'est partiellement vrai. Sur le route, la beaute des montagnes de l'himayala Ladakhi cede peu a peu sa place au grand plateau du Kashmir et a ses regiments de militaires. Je crois bien n'avoir jamais autant vu de soldats de ma vie. A premiere vue, la region est bien en guerre. Mais en approfondissant le probleme, nous constatons que la presence de l'armee Indienne, n'est la que pour affirmer l'autorite de l'Inde dans cette region.
En effet, tout comme son voisin le Pakistan, l'Inde reclame la legitimite du Kashmir. Pour l'instant, les deux partis se tiennent tranquille et les relations vont de l'avant. Il n'y a pas eu de nouveau conflit depuis quelques annees (pourvu que ca dure)
En demandant autour de nous, nous constatons que la majorite des Kashmiris preferaient etre rataches au Pakistan; ou encore mieux reunir les deux Kashmir (cote Pakistanais, et cote Indien) pour former un etat independant. Finalement, "rien de nouveau sous le soleil"

Malgres ce "climat de guerre" donc, nous arrivons a Srinagar, capitale d'un million d'habitants (ville moyenne pour l'Inde). Cette ville s'etant autour d'un lac magestueux, et sa particularite est que sur ce meme lac, pullule un nombre incalculable de HouseBoat : comme sont nom l'indique, des maisons-bateaux. Ce sont en fait des sortes de peniches a l'anglaise (vestige de la colonisation passe).
Le bus n'etait pas encore arrivee a destination, qu'un homme, monte en route a environ 8km de Srinagar et nous aborde tous les trois. Comme souvant en Inde, il veut que nous allions dans son hotel, en l'occurance un houseboat. Nous commencons a connaitre les techniques employees (habitude vite adopte pour survivre ;) ), mais la proposition de l'homme a l'air interessante : Le prix est raisonable, le bateau a l'air beau (il avait des photos sur lui, normal), et l'emplacement, sur Nagin Lake (l'endroit le plus tranquille selon le bon vieux "Looney"). Apres longue discussion entre nous, nous avons decide d'aller voir son offre si "wonderfull" selon ses dires. Apres tout, si le lieu ne nous plais pas, on se casse.

Nous arrivons a Srinagar vers 10h du matin. Nous descendons du bus et suivont donc cet homme, Javeed de son prenom. Son frere nous attendait avec un mini van. Aussitot les sacs recuperes, nous embarquons avec Javeed et Bilal direction le "New Zenith" (nom de leur houseboat). Apres a peine trois minutes de route, nous arrivons sur place...
Bordel, il y a vraiment des jours ou il vaut mieux rester couche pour eviter d'avoir des ennuis...
Et des jours ou tu remercies la providance d'avoir place Javeed sur ton chemin...
L'endroit est splandide. Comme annonce, sur les rives tranquilles et calme, loin de l'agitation de la ville. Le houseboat est un petit manoir anglais flottant. Les chambres sont spacieuses, le salon et la salle a manger sont dignes d'un lord anglais. Et prendre le the sur la terrasse du "bateau" donnant sur la plainitude d'un lac regorgant de vie, est un vrai plaisir : Il y a la un nombre inimaginable de variete d'oiseau. Canards, martin-pecheurs, "poules d'eau", aigles... que sais-je encore...
A 300 roupies (moins de 6euro) en pension complete, nous avons decide de faire de cette endroit, le lieu ideal pour se relaxer quelques temps ;)

Voila donc presque une semaine que nous pitwons comme il se doit dans ce petit havre de paix. Nous avons aussi visite le centre de Srinagar, et le Temple de Shankaracharya surplombant la ville du haut de sa colline ; le tout bien sur sous l'oeil vigilant de l'armee Indienne. Grace a Javeed, nous avons pu nous procurer un petit Shikara (sorte de gondole local navigant par millier sur le Lac et ses cannaux) pour nous promener a notre guise au travers les merveilles qu'offre les Jardins Flottants. On regrettera quand meme la pollution omnipresente des que nous nous approchons trop de la ville, qui donne a ces jardins des allures de poubelle geante... une fois de plus, l'homme est irresponsable...
Mais ces "excursion" en centre ville sont souvant, comme partout en Inde, tres fatiguante pour l'esprit tant la foule est omnipresente.
Heureusement, le "New Zenith" et son entourage est un paradis rare qui nous revitallisent a chaque fois.

Et s'est une fois de plus sous les chants des nombreux muezzins environants, que nous comtenplons un couche de soleil ou les aigles et les chauves-souris s'adonnent a de gracieux ballets, inoubliable sur ce lac feerique.
Ce soir encore, nous allons en prendre plein la vue, puis apres s'etre restaures de la succulente cuisine de maman Javeed en discutant avec lui ou son pere de maintes et maintes chose (de la situation au Kashmir et de l'occidentalisation, en passant par l'Islam et l'hypothetique Salut de l'Humanite), nous irrons nous coucher... detendus...

Vendredi nous quitterons ce Kashmir mal aime, qui comme beaucoup ne demande qu'a vivre, pour nous diriger vers Dharamshala et la demeure d'exile du Dalai-Lama...