dimanche 22 juin 2008

JAPON, Premiere Manche, par flo


Non nous ne sommes pas perdu.


Voila plus d'un mois que nous avons quitter le Japon, et j'avoue ne pas avoir pris le temps de mettre a jour le blog et de trop donner de nouvelles. Mais il faut dire (pour ma defence) que j'avais envis de me "deconnecter" un peu de cette grande toile qu'est Internet. Ca fait du bien de se dire que l'on est vraiment loin...

Il ne faut pas croire qu`il n`y a rien a dire sur notre periple Japonnais, loin de moi cette idee. C`est bien plutot l`inverse qui me fait peur. Mais bon, puisque nous sommes poses tranquillement devant cette ecran, pourquoi pas se lancer dans la redaction de quelques lignes, qui peut etre, misent bout-a-bout, finiront par nous sortir quelque chose. Allons bon...

Japon...

Pour commencer, je serai eternelement content d`avoir pu arriver sur ces terres insulaires par la mer. Les 48h de bateau depuis Shanghai ne m`ont pas paru si long que ca. D`une part parce que le dortoir en tatami, annoncant deja la couleur, nous aura vu pieuter une bonne parti de la route. Et d`autre part car je trouvai une occupation dont je ne pouvais rever mieux : le Go (jeu de strategie ou le but est de faire des territoires a l`aide de pierre noire ou blanche). En effet, un sympatique Japonais du nom de Kenichi, eut l`aire de l`homme le plus heureux du monde lorsque, au fil de notre conversation (en anglais je precise), je l`informai qu`il m`arrivait de jouer au Go. Des lors, il nous procura un Goban (plateau du jeu de Go) et les pierres, adequatent au bon deroulement d`une partie.
Autant vous le dire de suite : je n`en ai pas gagne une seule. En realite, ce bon vieux Kenichi etait un maitre de Go. Mais qu`importe. Nous enchainons les parties, et entre chacune d`elles, j`ai droit a une petite lecon par mon humble adversaire, qui tres vite devint Kenichi-sensei ("sensei" etant le nom reserve au maitre dans la culture Nippone). Apparament il prit autant de plaisir que moi durant cette traversee.

Comme prevu 48h apres notre depart des cotes Chinoises, nous posons les pieds au Japon, a Osaka pour etre precis.

De la nous mettons un petit moment pour comprendre le fonctionement du metro, enfin surtout du distributeur de ticket. Heureusement pour nous, un occidental vivant depuis 3ans sur Osaka passant par la, se trouva etre fort utile.
5 ou 6 stations plus loin, nous voila chez Jeremie et Ayako, qui nous herbergeront gracieusement pendant 3 ou 4 jours, qui finirent finalement en 2 semaines. A vrai dire nous avions songe bouger sur Kyoto assez vite, mais sous les bons conseilles de Jeremie, nous decidons de sieger a Osaka et d`y faire des alles-retours sur Kyoto. Il est vrai que la proximite des deux villes (une quarantaine de km), et l`efficacite du resaux de transport ferroviaire japonnais, permettent de faire le trajet en 30min pour une sommes derisoire (390 Yen l`alle. 2 euro).
Nous alternons donc durant ces deux semaines entre la visite d`Osaka et celle de Kyoto.

Je ne saurai pas vraiment dire laquelle des deux villes m`a le plus plu. Les atmospheres y etaient radicalement differantes.
A Kyoto, les ballades sur les collines entourant la ville sont des emerveillement continu, a la fois pour les yeux et a la fois pour l`esprit, tant les temples et la culture traditionelle Japonnaise marchaient de pair avec la beaute indescriptible que nous offraient les melanges de couleur blanche et rose des cerisiers en fleur. Pour tout fan du Japon et notament du Japon traditionel, Kyoto, l`ancienne capitale imperiale, est un passage oblige.
Ici, il arrive frequament de croiser des japonnais en tenu traditionelle (kimono, tabi, hakama, et tous le tralala ;) ). Les japonnaise, notament, ne passe pas inapercues. Surtout a nos yeux d'occidentaux... (qui a dit "affames")
La beaute feminine est visible aussi dans le quartier de Gion. Bien que la quasi totalite des maison de Geisha que compte le quartier sont interdite aux "Gajin" (etrange), il arrive que le visage blanchatre d'une de ces femmes mysterieuses et rafines devoile ses charmes, a l'ombre des "Sakura" (fleur de cerisier).
Dans les collines surblombant la ville, les balades dans les forets de bambou nous ammeneront a decouvrir des temples caches, ou encore des sanctuaires allignant des milliers de "Tori" (portique en bois surblombe de 2 poutres parallelles; voir les photos du blog), ou enfin des vieux japonnais sans ages disputant une parti de "Shogi" (echec national)
C'est aussi a Kyoto que l'espace d'une journee, je rejoignis Cedric et Guillaume (salutation les snakes) pour vagabonder dans les rues de l'ancienne capitale imperiale en bon ammoureux du Japon que nous sommes, du "chemin de la philosophie" aux collines surplombant la ville. (D'ailleurs pour plus de details sur le pays, je vous renvois a leurs blog qui sera surement plus complet que le notre : frenchpitwtrip.blogspot.com avis aux amateurs)
A bientot Kyoto...

Il est certain que jamais je n`aurais pu aime Osaka de la sorte, si Jeremie ne nous y avait pas offert ses secrets. Osaka, c`est un peu le Tokyo de l`Ouest, on y trouve tous ce que la neo-culture nippone a pu produir de plus farfeulu : salle d'arcade (et ces gamers inveteres), "pachenko" (casino de quartier, dont rafole une parti de la population nipponne), sushi-bar (avec les plats defilants sur un tapis roulant, miam-miam), "sento" (bains publiques), musique delirante dans les rues, et jeunes fringues a la derniere mode (les "fashions victimes" de chez nous peuvent aller se rabiller)... Mais le tout avec une atmosphere bien plus calme que le brouhaha Tokyoite. (quoi qu`en cherchant bien... mais nous y reviendrons sur Tokyo plus tard).
Osaka c'est surtout notre premiere rencontre avec les sakura. En effet la balade dans le parc et les jardins Nishinomaru autour du chateau d'Osaka fut un emerveillement pour les yeux. Certes le chateau ne date pas de tres longtemps : detruit pendant la guerre par les bombardements americains (bien joues les gars... une fois de plus), il fut reconstruit a l'originale vers 1997. Il degage malgres tout une splandeur represantative du Japon feodal.
Je tiens une fois de plus a remercier Jeremie et Ayako, qui nous ont offert la possibilite de decouvrir gentillement cette ville gigentesque et de s'imerger tres vite dans la culture Japonnaise.
Il y aurai encore tellement de chose a dire sur notre sejour a Osaka (Takoyaki, Kanadien-Bar, concert de singing-ball, toilettes Japonnaises ;), la culture manga, l'aquarium Kaiyukan, le parc de l'expo universelle 1970...), que je vous raconterai ca de vive voix... pour les plus interesses... Pour les autres, tirez-vous, y a rien a voir ;)

Apres un essai de se rendre a Tokyo en Stop qui se conclu par un echec., nous avons obte pour le bus de nuit : un peu plus cher, mais un peu plus sur d'arriver. Au matin donc, nous arrivons sur Tokyo, apres avoir salue Fuji-san au passage.
Cela fait deux ou trois jours que je bloque sur ce passage de l'histoire. A vrai dire je ne sais pas comment decrire cette ville. Au final, nous n'avons pas fait grand chose. Mais les nombres d'heures que j'ai passe a arpenter les rues de la capital Nippone, on etait une avalanche de merveilles/horreurs/surprises/despoire. Imaginez la plus grande des Babylones, ou tout se melange :
Buisnesman plein ou pas d'entrain, qui se dirige tous les matins 6j/7 vers son labeur dans les grande tour de Shinjuku ;
Loubard (punk, blouson noir, moto) qui va denser le rock&roll dans les parks de Yoyogi le dimanche ;
Etudiant degoute de la societe, qui se recree de nouvelles indentites dans les salles d'arcades sans nombre de Shibuya ou de Akihabara (Electronic Town) ;
Vieux pecheur qui vend son poisson de 4 a 8 heure du mat, au "Tokyo Metropolitan Central Wholesale Market", le plus grand marche aux poissons du monde, entre les va-et-viens incessants des charriots et des hommes ;
Samourai d'un autre temps, qui du haut de sa monture lance au galot, atteint de sa fleche la petite cible de bois, le tout sous les acclamations des gens de Arakawa (quatier plutot pauvre, mais qui a su garder son Histoire) ;
Petits restos de rue proposant principalement des nouilles et acceuillant tout cette masse humaine a n'importe quelle heure de la nuit ; Sushi Bar ;
Le quartier de Shibuya, avec ses neons et sa musique electronique, qui devient le point de rendez-vous de la jeunesse tokioite. Ici, encore, le defile de toutes les dernieres modes.
L'ambience sombre et isolee des Manga-kisa, ou pour moins chere qu'une chambre d'hotel, vous avez : internet illimite, console, dvd, manga, douche, chiote, boisson a volonte, fauteuil qui fait lit. Le tout dans un petit box de 3m carre.
Yoyogi Park le Dimanche, dont Damien a deja fait un post, et qui est un lieu parfait pour capter la magie de la ville.
Que sais-je encore...
Voila pour le blog en ce qui concerne Tokyo. Il y a bien encore des chose a raconter, mais venez voir de vous meme...

Assez des villes... Nous voulons voir le Japon, et seul un imbecile resumerait le pays a ses megalopoles.

Hokkaido l'ile du Nord, et ses montagnes glaces et ses sources d'eau chaude ; ou Kyushu l'ile du Sud, et ses plages sablees et ses sources d'eau chaude.
Le choix est tendu. Mais une chose est sur : nous ne manquerons pas de sources chaudes
Finalement Hokkaido semble etre la destination parfaite, mais le temps et l'argent vont plutot nous rabattre vers Kyushu. Qu'importe, nous apprenons l'existance de Yufuin, une petite ville de montagne paisible, posee au pied d'un ancien volcan qui, bien qu`endormit depuis fort longtemps, continue de chauffer une grande parti des sources d`eau du coin. Ce qui fait de cette charmante ville, un vrai nid a "Onsen", sources d'eau chaudes naturelles.
Quelques heures de bus plus tard, plus ou moins 30h, nous arrivons a Yufuin. Le temps de trouver une Guest House, la "Country Road Youth Hostel" et nous plongeons deja nos corps fatigues dans la chaleur naturelle du bain ;). Il faut dire que notre humble retraite possede ses propres onsens, et qu'elles sont accecible 24h/24 : le paradis...
Nous profiterons d'ailleur de ces onsens durant les 5 ou 6 jours a venir. Mais rassurez vous, nous n'avons pas fait que squater les sources chaudes de la Guest House. C'est vrai pourquoi se contenter de celles-ci, alors qu'une trentaine d'autres attendent notre arrivee. Voila donc que l'equipage d'aventurier que nous sommes, se transforme en equipage de "Testeur de Onsen". Et la semaines qui suivit fut consacree entierement a la detante... enfin je veux dire a l'exploration difficile et parfois dangereuse (Il faut dire que parfois l'eau est vraiment tres chaude) de ces "bain miraculeux".

Un mois au Japon c'est tres court aussi. Mais je suis plainement satisfait de mon premier passage en ces terres et il est clair qu'un autre sejour se fait deja sentir...

Nous quittons le Japon le 2 mai au matin, via notre port d'arrive, Osaka. Trois jours plus tard nous seront de retour en terre chinoise, a Shanghai, dans la demeure de notre ami Charly...

Flo, sur les traces de Miyamoto Musashi

samedi 21 juin 2008

Babacools, saltimbanques, et dictateurs... recits de Chine par daminou

"Ho le salaud! Le fils et petit fils indigne! Le faux frere!!!!"


Pas de nouvelles pendant un mois! Comment ca un mois et demi au moins? Vous etes sur?

"Pardon, je m'excuse. Pardon!"

Bon admettons...



Mais quel mois et demi mes amis!
On est simplement parti se ballader en Chine, tranquillou-bilou, la fleur au fusil et l'ame legere, le maillot de bain a portee de main, et les baguettes sorties de leur fourreau, a l'affus du moindre Djiaoze, au boeuf, au porc, peu-t-importeu.




La Chine deja c'est grand. hyper grand meme. Donc c'est pas facile de decider ou aller. C'est comme si nous, si on etait vraiement europeen, on pouvait se sentir chez nous a Moscou, autant qu'un chinois de beijing se sent chez lui a Lhassa... (Attention ceci est un message a caractere informatif: toute tentative d'humour sarcastique est purement fortuite...). Et c'est la une grande fierte pour beaucoup de chinois, comme me l'ont confirme encore ce matin les etudiants d'anglais de l'universite de Dali: pourquoi ils iraient voyager en dehors quant chez eux c'est si simple (pas de passeport), moins cher, et si grand! La Chine ca reste l"Empire du Milieu, et ce qui se passe en dehors ca concerne pas trop le chinois moyen... Enfin bref, c'est grand, que tu sois petit et chinois, ou pas beaucoup moins petit et francais!





Nous voila donc parti de Shanghai avec Flo, et sans Marion, qui a du quitter l'equipage pour de basses et viles raisons d'ordre sexuel ("Ho le salaud!", pardon mais j'aime bien me commenter moi meme, "Ho mais le salaud tout de meme!"), parti en direction du sud et l'ile tropicale de Hainan. 3 jours de train epiques et passionants, d'une sieste a l'autre, d'une partie de sudoku interminable a une victoire ecrasante du cerveau de Flo... Bref on s'est bien fait chier, mais il faut reconnaitre un confort aux trains chinois qui rendent le voyage presque reposant! On s'est fait arnaquer par le taxis jusqu'a Sanya, bon ca arrive, surtout quand tu fais plus attention apres un mois au Japon, puis une gentille chinoise nous a file un bon coup de main pour trouver une chambre pas cher dans cette horrible ville, Las Vegas d'occasion hantee par de moches russes bourres de fric et l'odeur rance de l'echec maquille d'une catastophe immobiliere, viol ecologique, absurdite moderne.





Visiblement la Chine a quand meme un paquet de pognon, et on est vraiment impressionne par leur niveau de developpement, notamment au niveau des infrastructures! Je m'attendais a quelque situation comme l'Inde, un pays immense trop difficile a equiper! Tu parles! Leurs gares sont plus modernes que nos aeroports, les trains nickels-chrome, leurs autoroutes ont l'air au poil! Rien a voir avec les routes indiennes qui datent de l'Empire Britannique! En fait les deux pays n'ont rien a voir, sinon qu'ils ont plus d'un milliard! " Des millions? Est-ce que tu sais deja ce que ca fait UN million?" Hors sujet pardon, comprendront ceux qui peuvent! La grosse difference, c'est que la ou un milliard d'Indien pitw et font un peu comme ils peuvent, c'est a dire qu'ils font pas grand chose pour beaucoup, les chinois eux ont le Parti! Et le Parti quand il decide quelque chose, ils ont un milliard et demi de chinois pour faire ce qu'ils ont decide (c'est a dire que si t'enleve un milliard (1.000.000.000) de chinois, ben il y en a toujours dix fois plus que des francais). Bon c'est tres schematique d'accord, mais le fait est la: le pays change hyper rapidement et hyper efficacement. Cela dit on voit plus trop de difference entre cette chine soit-disant dictature communiste et les bonnes democraties capitalistes de chez nous! Les villes sont pareilles, si ce n'est la persistance de la vie et des habitudes sur les trottoires, et le fait qu'il y ait des gens dans les rues, et pleins de chinois partout; sinon on retrouve les grandes avenues pleines de grosses voitures, les grand immeubles en verre pas beaux, les publicites encore pire que chez nous... Premiere impression que la Chine n'est pas aussi depaysante que je l'imaginais, sensation partagee par beaucoup de backpackers dans les villes: au final une ville c'est globament moche, partout, et les quelques exceptions telles que Kyoto ne font que confirmer la regle! Je remarque d'ailleurs que notre voyage a pris une certaine forme de routine, ou plutot un schema que nous suivons et repetons selon un cycle: arrivee dans une ville, prise d'information autour de rencontres breves, perte dans Babylone et ses bars, ses shops, ses restaus et sa vie facile; puis overdose et depart vers la prochaine plus petite ville, puis la plus petite encore, puis le petit village... plus on s'ecarte plus les recontres sont sinceres et riches, les liens etroits, et l'envie d'aller voir plus loin decuplee par la confiance dans l'equipage. Et inexorablement retour vers une ville pour se reposer dans le cocon de la facilite, du choix, et du tout a portee de main! Prenons donc le temps d'en decouvrir un peu plus...





Notre deuxieme grosse etape en Chine, apres avoir passe une dizaine de jour a Shanghai dans l'univers cosmopolite underground de Charles, alias Didjelirium, fut donc, non pas les plages de sables de Hainan comme nous l'avions espere, mais la jungle des montagnes au centre de l'ile: pour y aller c'est pas dur: tu prends le bus #3 depuis la Rainbow House (adresse: Lu Hui Eu Cun Yi Zu Bashisan Hao 1 83, facile...) et tu te demerdes pour t'arreter a la gare routiere; la tu mange une soupe de nouille, tres bonne et tres epicee, et tu commentes un peu le bordel dans la rue, comme les chinois; ensuite prend le mini-bus pour Xiangshui, c'est environ a quelques heures, plus ou moins, et 15 Yuan plus ou moins; la tu t'arrete et tu sais pas ou t'es alors tu va voir les gens dans la cabane au bord de la route, ils t'offrent le the et rigolent un bon coup de ta tete de blanc-bec parcequ'ils en voient pas souvent; toi tu souris comme un con parcequ'ils sont trop beaux, trop bons meme quand ils essaient de t'arnaquer pour t'emmener sur une mob pourrie avec ton sac de 20kg au prochain village au bout du chemin en cailloux, a une trentaine de kilometres; finalement tu prends un mini-van pour Maogan apres avoir durementt negocie ton arnaque; Voila on est au Rainbow! Enfin presque; il faut encore chercher les signes, ce qui prend environ deux heures et une dizaine de kilometres pour Flo (moi, beaucoup plus effiace dans mon economie perpetuelle d'energie, je gardais les sacs en regardant les papillons, trop beaux!); Une jolie ballade de 2h dans la jungle plus tard, on retrouve enfin la Rainbow Family, au milieu de nulle part, et c'est dans l'accueil chaleureux de leurs bras qu'on savoure le recit d'une arrivee epique dans notre nouvelle famille.





La Rainbow Family, c'est marrant: C'est des babacools! (a lire avec l'accent de Coluche). Des vrais, des purs; pas des Babs parigots, ni des babs petasses de la Cote d'Azur! Des BABACOOL CRADOCS! Des babs Francais, Australiens, Israrliens, Europeens d'Italie, d'Allemagne, de Belgique (ouais oauis meme des belges), des Russes, Lituaniens, Khyrguiz, Chinois, Taiwanais, Californiens... Des vrais babs qui courent tout nu dans la nature, louent Krishna autour du feu, se reveillent avec le soleil pour faire du Yoga ou du Chi Gong, se lavent a la cendre pour pas polluer la riviere, font caca dans un trou commun dans la jungle, sangsues ou pas sangsues; ils s'ecoutent mutuellement et ne parlent que quand ils ont la parole, transmise avec le talking-stick! (Pas cons les gars...) C'est genial! Je sais pas comment les rassemblement marchent quand il y a 600 personnes ou plus, mais la on etait une trentaine au maximum et la vie communautaire fonctionnait parfaitement: chacun file un coup de main a Edo a la cuisine quand il est la, ou fait la vaisselle en compagnie de Nara et Igor, ou va ramener du bois de sa ballade avec Moddy, ou se devoue pour aller faire les courses a Maogan et en profiter pour boire une petite biere avec Chris. Les Yogis Reikistes menes par les japonais communiquent avec Gaia des le lever du jour, les masseurs thai ou tibetains partagent leurs energies, et tous envoient une pensee d'amour a la Famille rassemblee en Turquie pour le World Peace Gathering, sous une pleine lune que l'on partage malgre les milliers de kilometres. Quand il pleut on attend, et quand il fait soleil on cherche les bouses de buffalo et les champignons; on marche pied nu pour mieux sentir l'herbe et la boue, et on croise sans cesse des regards perdus dans l'emerveillement continuel; on explore la jungle et on remonte la riviere guides par Justas, alias Le Barbar Lituanien pour trouver la cascade isolee et sauvage, les filles se baignent a poils et les mecs aussi (Mention Speciale "Reve d'un Voyage" a Laura, Russe Khyrgiz, pour son escalade de la cascade nue au milieu de la jungle); on trip sur une araignee grosse comme... je sais pas ce qui est gros comme ca mais elle faisait bien 25cm de diametre, et on apprend en retard que le sommet de la cascade etait infeste de viperes d'eau! Bon bref, comme dirait Renaud, on est une bande de Jeunes qui s'fend la gueule! "Mais c'est pas tres raisonnable tout de meme, les arignees, les serpents, c'est dangeureux la jungle"... Mouais admettons... N'empeche a part quelques sangsues que certaines filles ont retrouvees dans des endroits de leur intimite ou le petit ver ne reste habituellement pas flasque ("Dis donc quel poete!"), y'a pas eu de problemes! Meme avec les pires predateurs de la regions, les flics chinois ("Ha les saleud de dictateurs!", ps: je me marre) qui sont venus nous retrouver au milieu de la jungle pour controle des passeports!





De tres belles rencontres donc, encore! Des bons plans aussi pour le Yunnan ou veut retrouver l'Hymalaya a defaut d'aller au Tibet. Le depart se fait donc avec un nouvel equipage: Wim le bon belge des Alpes, manouche a ses heures qui a traverse l'Europe de l'Est puis l'Asie Centrale, Olga et Laura, ses deux compagnes Russes Khyrgizes aussi mignones que roots, et pour un dernier barbeuQ poissons et calamars sur la plage avant leur retour, Daniel et Eileen, deux Canadiens guerisseurs avec qui je lie une franche et proche amitie, en partageant reve futur d'une caravane de mule a travers l'Amerique Latine. La simplicite de la vie et des relations humaines retrouvee; ou bien trouvee...





Que dire des trois jours de trains suivants? Paysages splendide alors que nous roulons vers l'Ouest tout en restant au Sud de la Chine, les montagnes apres la mer. Un superbe orage. L'echec de Wim et des Khyrgizes dans leur tentatives de stop et leur camping devant la gare ou Olga s'est fait voler son petit sac dans sa tente: ils ont utilise la meme technique qu'avec moi sur le banc a Barcelone, le fourbes: un bon coup de couteau pour ouvrir la tente, ni vus ni connus! Kunming, une autre ville pas belle en Chine; grande et pas belle, comme toutes les grandes villes chinoise on dirait. Finalement trois jours de train ca passe vite. On nous avait parle de Dali comme d'une jolie ville traditionnelle de montagne, havre de paix pour Backpackers en recherche de repos et d'evasion enfumee. C'est surtout une de ces villes, si nombreuses en Asie, ou tu vient pour deux trois jours et ou tu restes deux semaines sans t'en rendre compte; comme Pokhara au Nepal! Beaucoup de touristes chinois et occidentaux, de jolis bars et restaus, et bien sur, tous les commerces a la con qui vont avec! Trop meme! Le champion pour ca c'est Charles, que l'on recontrera a Zhong Dian plus tard! L'art de la lenteur: "Je pars demain... ouaiouai, ca fait 5 jours que je dis ca alors la je le sens bien! Non mais un moment faut arreter les conneries!" (le mec il est la depuis au moins 10 jours...)...





La on est encore tres surpris de la classe moyenne chinoise! Non seulement elle a l'air de quand meme bien vivre au quotidient, mais apparamment elle voyage aussi beaucoup en Chine, et a du fric a claquer! Les Guest House les moins chers sont la ou se retrouvent les rootards, alors que les Chinois prefent les hotels plus confortable et les restaus plus "classes"! Apparamment c'est comme ca dans tout le pays! Je ne pense plus considerer la Chine comme un Pays en Voie de Developpement; c'est pourtant le discours que me soutenait ce matin Jack (nom anglais d'un des etudiants)... mais pour moi la Chine ressemble plus a un pays developpe avec une grande population laissees sur le carreau parcequ'ils sont dans des trous paumes! Et encore, meme dans les coins les plus perdus, j'ai pas vu de misere semblable a l'Inde, ni de bidonvilles... Il doit bien en avoir mais peut etre pas plus que chez nous! Tout change a une vitesse folle: en Europe on entend que parler des fameux 10% de croissance de la Chine, que c'est des chiffres truques par les mechants dictateurs cocos, et que c'est dangeureux pour nos bonnes economies si saines et limpides... Le visage dont on ne parle pas beaucoup, c'est celui de tous ces chinois chez eux, qui savent pas trop ce qui se passe en dehors de chez eux, n'en n'ont souvent rien a faire, mais qui sont content de voir a quel point leur quotidient s'ameliore et a quelle vitesse! Les villes sont un exemple flagrant du developpement de la Chine, mais meme dans les regions de plus en plus reculee vers lesquels nous avancons, le constat est sans appel!





Quoi qu'il en soit, on se fait happer par cette nouvelle Babylon pendant quelques jours, au confort de la SandalWood Guest House et de sa superbe Maitresse de Maison, douce et delicate chinoise qui 'entend' Georges Michael comme le Don Juan de Carlos Castaneda 'voit' sa petite fumee; mais on a pas envie de rester plus dans tourbillon de tourisme facile, pas quand l'Hymalaya et a quelques heures de bus! Hop la, direction ZhongDian, alias Shangri La (La Terre de Reve) douze heures plus au Nord, vers le Tibet.





" Mouais mais les jeunes vous etes fous, et tout, le Tibet c'est dangeureux, il y a des tremblements de terre, et tout. Faut arreter les conneries quand meme, et tout...". Mouais, admettons! Mais nous on veut y aller, voir a quoi ressemble le Tibet geographique a defaut d'aller au Tibet administratif actuellement ferme par le Parti, pour cause que le Daila Lama, Tenten, il serait le pote du diable, terroriste chevronne et esclavagiste sans scrupule... C'est quand meme fou toutes ces histoires! Deja on a pas le droit d'aller au Tibet! Et en plus il faudrait qu'on aille pas non plus aux frontieres du Tibet? MBLC: on y va. J'ai essaye de parler politique avec les etudiants de l'Universite.. pas facile. Ils restent persuade que la Chine, a travers l'action du Parti ne recherche que la paix au Tibet, ou autre part; que les Tibetains etaient des esclavagistes, maintenant delivres par la Chine! Je sais pas si on subit le meme lavage de cerveau chez nous quand on regarde le JT de 13h sur France 2 tous les jours (non parceque TF1 c'est des salaud de vendus de droite, tout le monde le sait... ps: je me marre), mais dans le doute, abstiens toi camarade! Quoi qu'il en soit, Zhong Dian etait remplie de flics et de soldats dans leur beaux uniformes tout vert avec leur galons ridicules qui font presque oublier que le statut de l'etre humain peut chuter plus bas que celui d'une mule... avec son intelligence. Bref, pas etonnant que l'armee soit deployee puisque la flamme olympique arrive! A Zhong Dian meme, bien qu'on ait pas pu avoir la date exacte tenue secrte pour des raisons de securite... JE ME MARRE! C'est donc escrortee par des fusils d'assaut brevetes en france ou aux Etats-Unis (a moins que ce soit chez les autres mechants: les Russes) que la flamme de la paix a traverse une region violee dans sa culture et dans ses droits. On nous a conseille ce jour la de ne pas sortir de la Guest House... C'est pas dangeureux, mais avec autant de flics et de soldats armes et sur-excites par des petits chefs abrutis de pouvoirs... on sait jamais... On a appris plus tard qu'il y a eu des affrontements avec des tibetains a 10km de la la ville... On a aussi appris aussi que notre aubergiste a Feilan Temple, encore plus au Nord, qui parle tres bien anglais et s'investi a fond pour discuter avec les occidentaux de passage, a ete consigne chez lui et interdit de sortie le jour du passage de la flamme... Le cote humain de la censure... "Ha les salauds!"





Malgre toute cette misere intellectuelle des dirigeants et "L'ocean de boue ou sombre la pensee" comme dirait Renaud, nous avons enfin atteint et depasse le bout de la route touristique au Yunnan, et Zhong Dian sera le premier lieu de rencontre avec la culture locale, ni trop pourrie par l'autoritarisme chinois, ni par la prostitution des relations humaines mercantiles apportes par nous autres bien penseurs occidentaux (dont je suis un triste exemple...). L'equipage s'agrandi encore a Zhong Dian: le depart pour le Vietnam des deux filles Khyrgiz est comble par Charles, bon francais de Bordeaux et marron a ses heures, Sam le Suisse de Geneve, et sa copine Manyee, Hong-Kongaise installee en Suisse depuis 7 ans. Un bon equipage francophone de saltimbanques alternatifs, motives et sympathiques. Une bonne dynamique se cree des le premier soir, autour de pinard et de barbeuQ dans les rues, et d'un bon kilo de fromage le lendemain; un fromage de yak delicieux dont je me doit de faire l'hommage tant il nous a rechauffe le corps (on est quand meme a 3200m ici) et l'ame! On a passe 5 jours pendant lesquels s'est ecoule une bonne grosse semaine (cherchez pas a comprendre c'est comme ca que ca se passe ici... je l'explique pas moi meme mais c'est partout la meme chose...) dans un trop beau village de maisons de bois et de pierre, avec son temple et sa prayer wheel doree de 20m de haut, son monastere bouddhique (sous video surveillance... les Americains ont apercu le Yeti il y a quelques mois au Nepal alors si les Chinois trouvent le Diable c'est eux qui gagnent!... JE me marre!), et ses magnifiques montagnes! Pour l'anniversaire de Wim, on a loue des motos pour visiter les alentours, faire du tout terrain dans la limite de nos faibles capacites de pilotes: fallait voir la fine equipe au moment de demarrer les motos quand personne n'en avait jamais fait auparavant; en plus il parait qu'on a meme pas le droit de conduire une moto si on est pas chinois... Mouais, admettons! N'empeche que Sam et Manyee ont meme reussi a negocier l'achat d'une moto pour continuer leur trip dans le Nord du pays! Avec Manyee comme interprete chinoise on a passe un moment en or chez un vieux berger tibetain qui gardait ses vaches dans une vallee perdue: il nous a offert le fromage qu'il fait lui meme et qui se mange avec du sucre, des babas (pains local), et le the au beurre que nous connaissions du Ladakh, servi avec la tsampa (farine d'orge grille) pour le plus grand regal de Flo! Il nous a parle de sa vie, de ses croyances, et on a remercie ensemble l'esprit des montagnes qui nous a fait nous rencontrer! En partant les gamins nous ont offert des couronnes de fleurs sous de grands sourire aussi surpris que curieux des etrangetes que nous etions pour eux. La ballade s'est terminee dans des gorges, au confort reparateur des sources d'eau chaude et du hamam natuel sous la roche, et sous un ciel etoile. Le lendemain, on avait organise des activites pour les gamins de l'orphelinat grace a une Suissesse et des hollandais investis dans des organisations locales: les voir fascines par leur balles de jonglages en farine et ballon de baudruche, ou creer des telephone avec des gobelets et du fils, ou prendre des photos m'ont rappelle a quel point des choses aussi simples peuvent toucher et rapprocher. Les gamins n'etaient pas timides et semblaient aussi ravi de nous rencontrer que nous l'etions de passer une journee avec eux. On a joue ensemble beaucoup, ils nous ont montre leurs dances; une communication sinceres uniquement basee sur les sentiments, et des moments vraiment inoubiables! Des rires et une lecon de vie.





Alors que l'on comptait se separer pour chacun partir a notre rythme sur notre route, une gente quebecoise nous parle de Feilan Temple: 10km apres Deqin au nord, derniere ville avant la frontiere tibetaine fermee... Elle aurait pu etre commerciale pour le Yunnan tellement elle nous a bien vendu le trip! Tout le monde est chaud, tout le monde sent dans cet equipage une super dynamique et on part finalement tous ensemble, en restant chacun a notre rythme, meme Charles qui etait soit disant obliger de retourner a Dali au moins trois jours avant meme notre arrivee a Zhong Dian... Trajet splendide le long de la route qui affiche pour la premiere fois Lhassa a moins de 2000km! On passe par des cols a 4000m et l'arrivee a Feilan Temple a quelques 3500m et epoustouflante! Surement un des plus beau panorama que j'ai vu pendant ce voyage, et avant (plus ouf que le Baou! Non je rigole faut pas deconner!): a flanc de montagne la vallee plonge de 1500m sous le village, et remonte en face jusqu'aux somments a 6000m! Malheureusement c'est le temps de merde le lendemain et on en profite pour retrouver Sam et Manyee restes en arriere pour eventuellement acheter une moto, accompagnes de Sarah, une anglaise qui nous fait presque oublier la beaute des paysages:"Hum it's not so cold anymore" comme dirait Flo... malheureusement pour une seule soiree!





Le debut du trek, c'etait un peu "Les bronzes dans l'hymalaya". En bon francais on a pris un chemin "non officiel" pour eviter le peage de 60Yuan: enfin 'chemin non officiel'... on est descendu de la montagne tout droit a travers la foret parcequ'il y avait un chemin 500m plus bas, et comme on est pas con on a fait trois equipe de deux... Forcement l'equipe Suisse s'est perdue et en a chie, et on a mis 4heures au lieu d'une a rejoindre le Mekong en bas de la vallee... ou des bons chinois nous attendais pour le peage! Tu parles d'un plan a la con! En plus c'etait les seuls chinois non corruptibles du pays! Pas moyen de negocier, meme en leur offrant d'aller boire une bonne biere bien fraiche plutot que de s'affronter sur un pont en plein soleil... La on a encore perdu deux heures avant que Flo et Manu, le seul black rastaman du Yunnan, ne rebroussent chemin (la foi les plus de 1000m a remonter avec un litre d'eau pour deux): refus categorique de se faire entuber par des agents non officiels du parc qui ont refuse nos vraies fausses cartes etudiantes made in Khao San Road; alors que Sam, Manyee, Charles et moi continuons apres avoir paye notre tribu a l'homme a la matraque... Wim quant a lui est passe plus tot, s'est embrouille aussi avec les petits hommes ennerves du pont, et a fait un detour par un autre chemin non indiques sur les cartes; et nous le retrouverons 2 jours plus tard a YuBeng! Le trek en valait la peine! On a traverse des vallees desertiques au bord du Mekong, longe un canyon avec des lyceennes, loge dans des tout petits villages en buvant le vin cuit local avec l'ancien vraiment tres ancien, et qui nous a mis marron... et on est arrive au paradis a Yu Beng, a 2 jours de marches des dernieres routes. Apres Yu Beng, c'est des glaciers, de tous les cotes, et de l'autre cote des glaciers c'est le Tibet; on pourra pas aller plus proches! On a rencontre un suisse Coreen de type carrement beau gosse (pour les connaisseurs, un Lorenzo Lamas metrosexuel-sauvage des contrees bridees, pas mal!) qui voyageait avec une chinoise de type plutot charmante, et deux israeliens avec qui on a chante des chansons pour la paix et l'amour en hebreux autour du feu dans une grotte, entre les drapeaux de prieres tibetains et des centaines de Khern eriges dans le lit de la riviere, pour les esprits. On a aussi manger des oignons cuits dans la braise, pour le ventre. Ha c'est bien la vie a la cool!


Bon je me suis quand meme fait une entorse a la cheville droite pour changer, et j'avais pas l'air con tout seul dans la foret pour rentrer avec un bout de bois comme bequille... Heureusement c'est dans ces moments la qu'on peut compter sur un super equipage, et Sam, Wim, et Charles sont venus a ma rescousse et m'ont porte partout les jours suivants! Ca a ete aussi l'occasion d'une rando a cheval pour rentrer: dans la froidure des hauteurs, sous la pluie, sur chemin glissant meme pour la mule... j'ai pas passe le meilleur moment du trek!... Putain ca faisait quand meme longtemps que je m'etais pas fait mal, fallait bien que ca arrive! Le probleme c'est que j'ai perdu mes Merrell dans la jungle de Hainan, va savoir comment c'est possible alors que je les ai pas mises de la semaine; du coup j'avais des chaussure de chinois un peu perrave et pas du tout adaptee a la rando... Enfin bon, ca me fatigue ces blessures a repetition, mais qu'y puis-je? Je vais pas depenser plus d'energie a m'enerver pour ca! En plus je suis alle me faire masser de retour a Dali, et mon masseur, un vieux chinois muet au visage ride de rires autant que de sagesse, m'a repare la cheville d'une maniere inedite et incroyablement efficace! En appuyant tres forts sur certains points douloureux il arrivait a m'anesthesier la cheville en quelques secondes, et il pouvait alors la faire bouger et tourner sans me faire mal; du coup meme si une douleur persiste, les raideurs ont disparu et j'arrive quand meme a marcher sans trop boiter! "Ha ils sont forts ces chinois"! Les medecines traditionnelles chinoises, ou asiatiques de maniere generale, meritent vraiment que je m'y interesse plus en profondeur: certains effet sont quand meme indiscutable, et la logique energetique dans laquelle elles s'inscrivent reste aussi mysterieuse que prometteuse de grande (re)decouverte! Comme Eileen, la guerisseuse canadienne qui a ete capable, par des techniques apprises aux Philipinnes, de sentir des faiblesses dans ma cheville droite et dans le genoux gauche sans aucune indication de ma part...



La je suis de retour a Dali depuis quelques jours. Beaucoup de glande dans les rues le matin pour apprecier l'effort generale pour organiser la journee, quand on coupe la viande fraichement tuee, netoie les legumes, prepare les barbeuQ et les djaoze, le soir dans les bars ou on commence a connaitre le gars qui sont aussi la pour quelques jours, le Bad Monkey; super soiree open Jam hier dans une des plus GH croisee pendant ce voyage, en compagnie de la Rainbow Family retrouvee! Encore une matinee passee avec les Majors en Anglais de l'Universite a qui j'ai fait cour: discussions trop intessante ou on a commence par echanger des proverbes de nos cultures respectives, pour voir les differences et les similitudes; les discussions evoluaient facilement sur notre actualite, et sur les curiosites de nos modes de vie respectifs! Je veux etre profs pour des universitaires, j'ai pleins d'idees sur comment mener un cour, et j'y prend vraiement plaisir! On a retarde le depart pour que je repose ma cheville, pour preparer un eventuel gros trip pour mon anniversaire la semaine prochaine, et parceque a force de repousser au lendemain notre depart, ben on est toujours pas parti! L'equipage s'est quitte aussi: Wim vers le nord Vietnam pour retrouver son amamte Kyrghiz et une pote rencontree au Kosovo, Sam en Manyee vers les deserts du Nord Ouest, peut-etre en moto, Manu et Charles vers Xian puis la Mongolie; nous on va voir ca; On prend le bus ce soir pour de nouvelles aventures!



En ce qui me concerne plus personnelement, j'ai adore la maniere dont on a voyage en Chine: est-ce que le fait d'etre deux seulement a change a ce point la dynamique du voyage? Est-ce que le fait de se retrouver dans un geant comme la Chine et comme l'etait l'Inde oblige a ne pas suivre une route tracee? Il me semble evident encore que de decouvrir le pays par nos rencontres successives a elargi le champs des possibles.

Ne pas donner de nouvelles aussi m'a permis de plus m'evader, meme si je ne veux pas que vous vous inquietiez quand on parle de tremblements de terre a repetition ou d'emeutes au Tibet, ou autre part.

Le Yunnan restera pour moi le Pays des Nuages, celui que l'on doit traverser pour venir s'echouer et se perdre sur le Pays de la Neige, le Tibet. C'est un spectacle constant de les regarder se coller aux sommets la nuit, pour offrir au matin une couette qui s'eleve et se fait aspirer avec les premieres chaleur matinale vers les nuages plus eleves; et decouvrir les montagnes. Ou encore voir le soleil couchant transpercer le couvercle derriere les sommets pour nous faire un signe furtif avant de nous quitter.



Je ne suis pas sur d'en savoir plus aujourd'hui sur mon bonheur, mais j'en apprend chaque jour un peu plus sur mon bien etre.

damien