mardi 29 avril 2008

Daminou's Special

Comme certains le savent deja, je me suis recemment fait plaiz' a l'achat d'un nouvel appareil photo: un Canon 400D, avec 2 objectifs (18-55mm et 55-300mm). Envie de progresser dans cet art, de developper ma capacite a partager la beaute de notre route... Les envies et les raisons sont multiples et me suivaient depuis trop longtemps pour ne pas y succomber!


Je cree donc une nouvelle section dans la rubrique photo, pour mes cliches preferes: Daminou's Special ne retrace pas forcement notre voyage geographique, mais plus des clins d'oeil personnels sur la foule de details qui nous echappent parfois... Beaucoup d'essais, pas toujours reussis, pour transmettre des emotions d'une nouvelle maniere...



Hope you'll enjoy watching my pics as much as i do taking them!



damien

lundi 21 avril 2008

Shibuya, un Dimanche comme les autres...

Le dimanche a Shibuya c'est le Japon qui craque son slip apres une semaine de travail.
Damien

Le contraste entre Shibuya le dimanche et le reste de Tokyo dans la semaine est saisissant... et rassure aussi mon esprit de plus en plus angoisse par tant de conformisme, de rigueur, et de plaisir refoule, pervertise.
Le meilleur endroit pour assister a ce deballement d'instincts sociaux severement reprimes est certainement YogiYogi Parc, au nord de Shibuya. En cet endroit seulement et a cet unique moment, on troque les costumes sombres et etouffants pour des deguisements manga-esques, les attitudes austeres pour une explosion communicative des sens, et les attache-cases pour toute sorte de jouets et d'accessoires delirants! Le prototype du parfait business man se transforme alors un enfant dejante et surexcite, retour de quelques annees en arriere vers un bonheur delaisse... mais pas encore oublie ni abandonne.

C'est ainsi qu'a peine arrives a YogiYogi Parc nous nous retrouvons plonges dans une foule de gothiques accompagnes de lolitas, jeunes poupees en froufrou et dentelles, passablement sexy dans un autre univers. Au milieu de cette foule maquillee, coiffee, de noir vetue, et laissant depasser de la dentelle rouge en haut d'une cuisse denudee ou d'un nombril aere, certains Bisounours de plus d'un metre soixante ont egalement fait le chemin de retour vers l'enfance.
Les sens s'echauffent rapidement: tantot amuses par de deferlement d'extravagance, souvent excites par la blancheur d'une cuisse sous de la dentelle qu'on imagine n'etre pas qu'un deguisement, toujours fascines par la folie des memes japonais qui nous avaient sembles si tristes et resignes le reste de la semaine!

De l'autre cote de la rue, ces neo-gothiques du XXIeme siecle laissent le champs libre a leurs homologues degeneres de la generation precedente: ceux qui il y a 30 ou 40 ans ont grandi aux rythmes du "twist", "bougie-wougie", et autre "rock n' roll". Eux non plus n'ont pas oublie leurs belles annees: Santiags usees, Jeans moulant, veste en cuir cloutee, tatouages, et bananes a faire palir Elvis Presley! La biere coule a flot dans des gosiers essoufles par un dehanche qui ne s'arrete que le temps d'un coup de peigne. Dix metres plus loin, c'est dans des baskets et des vestes rouges flash, des jupes bouffantes pour ces dames et des jeans moulants pour les hommes, memes coiffures, que l'on danse sur les memes rythmes! Deux styles d'une meme epoque reunis sur les memes beats, sur un meme parking; une poignee de main sincere, un sourire, et quelques danses se partagent; une biere aussi. Bienvenue dans les annees 60!


En chemin on croise aussi des skaters, les mecs d'un cote qui se moquent et se tirent la bourre pour passer un saut avant les potes, une nana, seule, de l'autre, qui travaille un trick bien plus complique. En face les champions de BMX vrillent en tous sens, debout sur la roue avant, la roue arriere dans la main.

Dans les coins plus isoles des peintres composent, des ecrivains cherchent l'inspiration, et nous marchons le coeur leger au son enjoue d'une petite bande composee d'un batteur, un guitariste, et une saxophoniste.

J'admire, je m'emerveille, et j'essai de capturer tous ces instants isoles simultanement dans le meme endroit avec mon appareil... mais meme mon oeil et tous mes sens reunis se perdent dans cette masse vivante... Comment la decrire, la partager?

C'est alors que se produisit le drame; nous le savions sans meme nous concerter, Flo etait perdu, touche avec plus de force qu'un poing, plus de precision qu'une fleche, et plus de tranchant qu'un katana dans la main d'un maitre. La fesse aussi ferme que sa main sur son Bokken (sabre de bois), la delicieuse responsable du coup fatal porte en plein coeur a mon ami virevoltait, au ralenti, s'immobilisant avant de se jeter sur un nouvel assaillant, faisait danser son sabre autour d'elle dans une aura protectrice, jusqu'a avoir mis au sol tous ses adversaires; et mon innocent ami aussi. Maintenant que je vous decris cette scene le doute s'insinue: pratiquait-elle reellement le Kendo (voie du sabre) au ralenti, ou mon emerveillement me poussait-il a decomposer chacun de ses gestes en un subtil melange de grace et de force reunies?
Un peu plus loin, des hurlements sauvages nous parviennent d'un autre spectacle au sabre, ou l'on ne repete cette fois pas les katas, mais des scenes de combats bien plus sanglants; moins artistiques mais plus joues et mis en scenes.

Mais le voyage ne s'arreta pas la. Apres avoir traverse l'univers atemporel des gothiques ressurgis du moyen-age europeen, etre revenus dans les annees 60 aux Etats-Unis, au plein coeur des Trentes Glorieuses, et avoir traverse le temps jusque dans le Japon de l'ere Edo, nous avons ete accueillis sous les tropiques par les rythmes endiables des joueurs de Djumbes et des danceurs de Kapouera. Bienvenue au soleil: atmosphere detendu et de franche camaraderie ou se melent Japonais, Gaijins (les etrangers), blancs becs et blacks: tout le monde semble repondre a cet appel universel qui nous rappelle que nous sommes tous les memes! On aurait pu tourner une pub Beneton et oublier la froideur des relations sociales japonaises, qui veulent que l'on ne se rencontre pas dans le metro, les supermarches ou dans la rue...

Le melange est le meme sur l'ere de sport ou l'on joue a l'Ultimate Frisbee, au Foot, au Badminton... a cote d'associations etudiantes qui chantonnent en jouant et dansant d'etranges lithanies.

Pendant ce temps les petits enfants s'emerveillent des bulles de savons larguees, telles des petites bombes de simplicite par un petit avion que fait tourner dans une danse aerienne au bout d'un fil, la maman ou le papa.

Sur le chemin du retour, l'attroupement est massif pour le "Live for the Earth", ainsi que pour les multiples scenes improvisees sur le trottoire par des groupes independants, simples bandes de potes qui font leur promo loin des ecrans geants des rues principales de Shibuya. La langue japonaise est vraiment trop belle: les ecouter parler est deja un ravissement pour les oreilles, mais quand ils chantent, c'est le decollage assure pour une lointain planete, isolee ou je trippe tout seul. Je m'achete deux CD pour me remorer a souhait la simplicite des instants passes aujourd'hui.

Pour terminer cet apres-midi, qui vous l'avez surement compris, etait unique et merveilleuse, on croise une nana qui tend a bout de bras au dessus sa tete, une pancarte "Free Hugs". Je n'en demandais pas mieux, pouvoir communiquer un peu tout l'amour que j'ai ressenti dans la journee, le partager moi aussi. Je me blotti donc dans ses bras pour quelques secondes perdues au profit de nobles sentiments, et la remercie comme je peux d'avoir mis une aussi belle touche finale a ma journee.


Ils sont forts ces japonais; tres forts!

Damien

dimanche 20 avril 2008

Eloge des toilettes japonaises

Les Japonais sont certainement les maitres dans l'art de preparer les sushis et de boire du the et du sake, mais que dire de leurs toilettes qui vous permettent d'evacuer le tout a l'instant propice??

Mise en contexte:
Vous etes dans un restaurant, un bar, chez des amis, dans la rue, n'importe ou en fait, et soudain il vous prend l'envie d'un numero 2. Sachez tout d'abord qu'au Japon ca n'est pas donne a tout le monde d'avoir une envie comme celle-la, et que les systemes digestifs habituellement sujets a la constipation passagere peuvent avoir quelques problemes pour se familiariser avec les habitudes gastronomiques japonaises. Bref tant pis pour ceux-la, parlons plutot de vous, oui vous qui etes prets pour un demoulage.

Eh bien sachez que pour commencer, une lunette chauffante est la pour accueillir votre delicat fessier si la temperature ambiante le requiert. Nous vous conseillons donc de ne pas oublier de prendre un bouquin avec vous avant, histoire de pouvoir faire durer le plaisir un peu plus longtemps que necessaire. Dans certains cas, vous pouvez par la suite faire jouer une delicieuse musique d'ambiance pour masquer la symphonie - ou la cacophonie - que vous etes en train d'orchestrer. Vos fesses bien au chaud, il vous est tres difficile de vous convaincre que vous avez fait le necessaire et que vous ne pouvez plus rien tirer de vous-meme. Mais ne vous inquietez pas, une autre rejouissance arrive!! Un petit bouton vous permet d'actionner un jet d'eau qui va vous laver l'orifice par lequel toute cette histoire a debute. Certains y prennent plaisir plus que d'autres, attention cependant a l'inutile gachis d'eau ;-) Pour vous mesdames, comme un numero 2 s'accompagne toujours (ou presque) d'un numero 1, le bouton d'a cote vous permet d'avoir un jet d'eau qui balaira une plus grande surface, mais encore une fois n'abusez pas, petites coquines! Apres un petit sechage rapide avec du papier toilette (vestige des toilettes medievales comme on en connait encore en Europe ou en Amerique du Nord), et apres avoir reussi a surmonter la douloureuse rupture entre votre fessier et la lunette chauffante devenue votre meilleure amie, il vous suffit de tirer la chasse d'eau, autant faut-il que vous reussissiez a la trouver dans certains cas, parmis la tonne d'autres boutons parfois presents et qui sont encore totalement inconnus (lire le Japonais peut etre un atout dans l'utilisation des toilettes japonnaises). Souvent, un petit lavabo se trouve sur le reservoir de cette incroyable machine et se met automatiquement en marche pour que vous n'oubliez pas de vous laver les mains.

C'est donc avec tristesse que se termine ce moment de plaisir, et deja vous avez hate de votre prochain numero 2 pour remettre vos fesses bien au chaud.

Je vous laisse, une envie pressante certainement!
Bon cassage! ;-)
marion

vendredi 18 avril 2008

Osaka-Tokyo... resume d'un echec

Bon ben l'experience autosop a ete un bel echec!

Une bonne dizaine de kilometres a pieds pour trouver la bonne entree de la bonne autoroute, des chqngements de zones pa metro et train... bref 5 ou 6 hures de pitw... puis 10 minutes au peage panneau en main pour se faire virer par la securite;

Ensuite, rater le bus, marcher sous la pluie, prendre un tacos puis un train pour retourner au point de depart...

On a fini par prendre le bus de nuit pour Tokyo!...

damien

ps: les photos ont ete mises a jour!
pps: pas plus de nouvelles parceque j'ai rdv pour aller boire du Sake!

biz a tous!

mardi 15 avril 2008

Osaka-Tokyo

Bon on pars demain matin de Osaka pour Tokyo... en auto-stop...

Si vous avez pas de nouvelles dans 2 semaines... ben attendez plus longtemps!

hahahahhahhaha

biz a tous... desole pour le peu de nouvelles... ca vient....

damien et les snakes

vendredi 4 avril 2008

Shanghai Underground I

Shanghai, des tours. Beaucoup de tours lancees dans une folle course vers les etoiles. Dedans, les etoiles de la finances mondiales venues faire fortunes dans un pays qui n'assume ni son capitalisme, ni ses quelques regles. La course est lancee puisque personne ne sait dire non au Geant, et les tours montent, toujours plus haut. Bientot une tour a 1300 metre parait-il? On parait loger 100.000 personnes dedans!... L'absurdite meme a l'etude.

Sous ces amas de beton qui s'elevent vers le ciel, un monde underground qui a trouve un raccourci. Sous les fondations de ces grattes-ciel de verre et d'acier un monde de la nuit fait resonner a coup de bass et de lyrics obscurs les pulsations de vies qui alimentent cette folle course. Jusqu'ou peuvent-ils se faire entendre? Bonne question! On retrouve la pourtant une population bien heteroclite: des jeunes biens sur, dredeux pour certains, tatoues pour d'autres, pas de surprise pour ces ''marginaux'' qui se retrouve ici, pour une fois, au coeur de tout. Il y a aussi des vieux, des parents egares ou ceux qui ont su, au contraire, retrouver le chemin de la vie et de leur jeunesse; des business-men en costards debarquent regulierement, apparitions inattendues mais naturelles de ceux qui n'oublient pas que leur course vers les etoiles reposent sur des fondations solides; ne pas perdre de vue son origine semblent-ils avoir envie, pour une fois, de repondre aux objectifs dont ils sont matraques a longueur de journee quelques centaines d'etages plus haut!

Au Logo le vendredi soir ou au Shelter le samedi toute cette population se regroupe sous terre, dans des salles ou des bunker redecores d'enceintes surpuissantes; les coudes se levent d'abord, puis les mains ennivrees suivent dans un rythme effrene de Dub, Dub Step, Drum n' Bass, Raggae... C'est selon les envies des D-J qui se succedent. Tout le monde se detend, s'etend, et les corps raidis par des costumes pas moins rigides que tout ce beton au dessus nos tetes commencent a vibrer...

Charles, notre hote ici, alias Didje Lirium, s'eclate sous sa casquette Bob L'Eponge. Il n'est pas aux platines ce soir pour nous jouer ses tracks (titres) en preparation pour son premier album, mais son micro chauffe aussi vite que la salle. C'est le boulot du MC: assister le DJ en enchainant ses textes, prepares ou improvises, a la vitesse ou se vident les verres!

Mes verres se vident rapidement, et s'enchainent tout aussi vite. C'est comme faire du velo, picoler en boite; ca s'oublie pas! Pourtant ca fait longtemps et ca fait plaisir de reconnecter avec ce genre d'ambiance dans de si bonnes conditions! Je ne me souviens pas de la derniere fois ou j'ai pris autant de plaisir a danser sur du bon son.

J'admire Charles et le monde dans lequel il evolue: apres avoir quitte la France ou il galerait dans le marasme inevitable a tout artiste, eut-il du talent, des idees, et de l'energie a revendre, il s'est bouge des son arrivee ici pour rencontrer les artistes qui partagent sa passion du son a Shanghai et en Chine. Rapidement il seduit, anime des Gigs (soirees, scenes) et apparait lors de gros festival en compagnie d'artiste mondialement connus. Ca lui a pris un an et demi a peine. Beaucoup de sueur pour se faire sa place, mais il vit de sa passion. Voila l'histoire du MC ce soir qui fait bouger des centaines de personnes dans la salle, du punk au business man.

Je les admire donc de suivre leur passion, de vivre leur art. Rencontrer tous ces gars, des ''Didiers'', des ecrivains, des yogis, des masseurs, des danseurs, des peintres, des ''installateurs'' (special dedicaces a Aurel)... moi je sais rien faire de tout ca et ca me manque. Plus on avance, plus j'ai envie de prendre le temps d'apprendre a me sentir bien grace a ca: j'ai envie d'apprendre a danser depuis longtemps, ecrire aussi. La peinture japonaise me plait... Encore uns fois voyager elargi des horizon, et j'ai hate de me poser, parce qu'apprendre quand on bouge sans cesse c'est pas facile... Alors je bois et je danse en atendant le lever du jour...

6h du matin. La soiree se termine dans la bruime... un petit petage de bide au Bao Tzeu sur le retour (je precise qu'un Bao Tzeu est un delice qu pete un bide pour 40cents). et on se pieute...

Bonne nuit...

Vietnam, suite et fin du match

Malgre mon dernier post un peu deprimant sur le Vietnam, c'est avec l'ame joyeuse et remplie d'espoir que nous primes le train de nuit pour les montagnes du nord-ouest du pays. Espoir d'y trouver du calme, espoir d'y trouver des gents accueillants qui voient en nous autre chose que des billets verts, espoir de trouver une nature encore intacte, espoir de pouvoir enfin apprecier ce magnifique pays a sa juste valeur...

Nonobstant le chauffeur de minibus entre la gare et le village de Sappa, qui a sans hesitation voulu nous arnaquer sur le prix du trajet, et qui a failli me mettre instantanement de mauvaise humeur, le premier contact avec la region est plutot bon. Une belle route de montagne nous conduit a destination, et deja nous pouvons admirer les innombrables rizieres qui font la reputation du coin. Arrives a bon port, nous nous posons dans un petit hotel-salon de coiffure, chambre avec terrasse au dernier etage, avec vue sur les montagnes (par temps decouvert :-) Nous sommes les seuls clients de l'hotel, qui de plus est un peu excentre, bref on est poses bien au calme. L'envie de partir faire du trekking plusieurs jours dans les environs n'est pas bien loin, mais malheureusement le temps n'est pas au rendez-vous, de plus il n'y a pas vraiment de carte du coin disponible pour nous indiquer les divers sentiers, bonne pratique pour que les touristes prennent encore une fois des tours ou tout est organise... Ces tours semblent pourtant assez interessants, puisqu'on est senses dormir chez les villageois et partager les repas avec eux. Mais bon sachez que seulement 5% du prix que vous payez pour un tour revient aux villageois, et puis vous pouvez tomber sur un guide vraiment epouvantable, ce qui est arrive a Nelly et Xavier (le couple de francais rencontre sur la baie d'Halong et que nous avons recroises la-haut): leur guide etait ce qu'on peut communement appeler une chaudiere, vietnamienne, dont l'unique but est de chauffer les touristes occidentaux dans l'espoir que l'un deux la ramene avec lui dans son pays d'origine... Bon evidemment c'etait peut-etre encore un coup de malchance pour eux, mais de notre cote nous avons decide de ne pas prendre de tour organise, et de passer 5 journees vraiment tranquilles, a faire de petites ballades, a nous reposer beaucoup, a profiter du calme des environs pour lire, jouer aux echecs, manger de l'excellente cuisine vietnamienne au Drop&Drop Cafe (au plus grand plaisir de Damien qui de temps en temps craquait completement: "Puuttaaaiiinnnn j'veux des nems!!!" ;-) et des patisseries a la bakery 100m plus loin.

Sappa, ca a aussi ete du mauvais temps, des orages, des eclairs et des trombes d'eau qui martelaient le toit de taule de l'hotel au-dessus de nos tetes au coucher, bien enfouis au chaud sous nos couettes; du soleil pour profiter des paysages quasi irreels, ces montagnes qui n'en sont plus vraiment mais qui au fil des annees sont devenues des escaliers de rizieres plutot, , des villageoises partout dans les rues, dans leurs vetements traditionnels, qui veulent vous vendre de l'artisanat local voire de la drogue selon votre tete: "Hashich, marijuana, opium?" A la fin on se fendait tellement la gueule a les entendre essayer de nous vendre leur dope qu'on leur demandait si elles avaient pas de la cocaine, c'est tres efficace pour se debarasser d'elles :-)

Sappa, ca a aussi ete une super hot spring chez une famille, ou l'eau n'etait pas bouillante mais assez chaude pour qu'on y reste 2 bonnes heures, a discuter, a manger des brioches aux oignons achetees a la bakery, a faire des photos d'equipage (tradition oblige), a s'amuser avec les gamins venus avec leur mere prendre un petit bain...

Sappa, ca a aussi ete ce putain de clebard pas plus gros qu'un gros boudin qui jappait comme un tarre, et ces cochons egorges pendant la nuit (c'est effrayant mais on est content le lendemain d'avoir de la bonne viande dans nos assiettes ;-)

Je n'arrive pas au final a savoir si j'ai vraiment ete charmee ou non, je veux dire que compare au reste du pays, je crois que c'est un endroit sympa ou passer quelque temps, ou les gens du pays ne vous crient pas dessus, ou l'on a pu retrouver un peu le style de vie si appreciable que nous avions cotoye pendant les 2-3 mois precedants dans le reste de l'Asie du sud-est, avec ces enfants qui s'amusent au bord des routes, les chiens, les poules, les canards et les cochons partout, bref une vie si paisible et sans trop de fioritures... Mais il n'y a pas non plus besoin d'etre devin pour comprendre que dans quelques annees, cette region ne sera plus qu'un paysage ravage et c'est aussi le dilemne de tout developpement: pour acceder a ces villages, vous devez payer un droit de passage, ce qui a permis depuis le temps de construire des ecoles, un hopital et d'ameliorer les routes, ce qui est tres bien pour les villageois, mais que reste-t-il de la montagne maintenant, si ce n'est ce splendide gateau que l'on ronge petit a petit par exces de gourmandise???

Pour terminer, c'est avec une certaine impatience de nous confronter enfin a la Chine que nous reprimes le train dans la nuit du 24 au 25 mars, pour arriver au petit matin a Hanoi et pouvoir apprecier pendant un court moment le silence de la ville, la non-circulation et les non-klaxons dans les rues. Pourtant a quelques pas de notre hotel, c'est plusieurs centaines de leve-tot de tout age qui s'agitaient dans le "Central Park" de la capitale, les uns a faire leur jogging, les autres a suivre la gymnastique de groupe en musique. Apres avoir vu cet etrange spectacle, on comprend aisement comment toutes ces petites vieilles qui ne depassent pas les 1m50 sont capables de porters des paniers de fruits plus lourds qu'elles!

A 9h et quelques l'autobus transfrontalier demarrait, sans que j'aie pu me decider sur le score final du match.

marion