lundi 29 octobre 2007

Entre Monk et Monkey

Aprés 5 ou 6h de sommeil, nous quittons notre "chambre de fortune" en vue de trouver la tranquille "guest house" que nous avait conseillé Matthew. Sur le chemin, nous en profitons pour nous inscrire à un cours d'initiation au Bouddhisme, conseillé une fois de plus par notre bon Australien. Ce cours, dispensé par le Tushita Meditation Center, est en fait une "retraite" de 10 jours, nourrits et logés, avec des cours de méditation, et d'histoire et philosophie bouddhiste. Enfin pour le moment, nous en savons guère plus : soit, nous "signons" pour 10 jours. Aprés ce court interlude, lourd de consequence comme nous le verrons par la suite, nous traversons le domaine boisé du Tushita Center et arrivons enfin à la guest house tant recherché.

Comme avancé par Matthew, le coin est vraiment tranquille, "Shanti" comme on dit : niché sur la colline de Dharamkot, separé de Mcleod Ganj par une petite "calade" de 10min à pied. Les autres locataires de notre charmante guest house, la Chopra House de son jolie nom, sont : Le "vieux", proprietaire du tout et parlant a moitier "l'hindglish" ; Kasiram, son flis d'une quarantaine d'années qui nous offrira plus tard un spectacle "marronesque" digne des plus grands ; Tassi, un vieux monk bouddhiste, trop marrant, et surment un peu fou, avec qui nous lirons quelques liens d'amitié. Et au mileu de ce beau monde, une bande, que dis-je une bande, une communauté, voir même une armée, de singes. C'est simple, je ne les compte plus. Ils font parti du paysage comme un bruit de klaxon en plein Delhi ou comme le chant des cigales en été sur la côte méditerranée. Nous voila installés pour une bonne semaine.

Les jours suivant, nous nous fîmes tres vite à l'atmosphère et l'ambiance de Mcleod Ganj : sur tous les murs et sur toutes les vitrines, sont affichés des "mantra" et des "sutra" bouddhistes. Les premiers sont des courts messages de paix et de compassion écrit en caractaires tibetain. Les seconds sont des passages de la pensé de Bouddha souvant traduit en anglais. Pour accompagner ces textes sacrés, on trouve aussi des moulins de priere (cylindre pouvant avoir toutes sortes de tailles, posé sur un axe verticale et que l'on fait tourner dans le sens des aiguilles d'une montre pour diffuser les mantras), des paroles de Sa Sainteté, le 14eme Dalaï-Lama, des drapeaux du Tibet par centaine, et enfin de nombreux messages demandant la liberation du pays : "FREE TIBET"!

Pendant que Damien en profitait pour prendre des cours de cuisine et de massage tibetain, je m'amusais à déambuler dans la p'tite ville pour reperer les lieux et affuter ma capacité de marchandage (d'où l'utilité du "Roberto Esteban José-Miguel Rodriguez Da Costa De La Rosa", mais je vous raconterai dans les detailles un autre jours ;) )

Ce fut aussi nos premiers pas dans la "communauté routard" de Mcleod et ses environs (Dharamkot ; Bagsu ...). Comunauté completement hétéroclite, dont la richesse culturel n'a d'égal que l'ouverture d'esprit de ces gens. Le premier soir donc, nous rencontrons une charmante équipe composée d'un Sud Africain, d'un Israelien et d'un couple d'Australien, dont le trip était une sorte de tour de l'Inde, à moto. A ce moment, ils avaient déjà traversé le Sud du sous-continent et s'en allaient vers l'Est, vers Richikesh. Leur aventure nous a plutot fait rêver et renforcé notre envis de traverser un continent (l'Amerique du Sud) à moto (ou à cheval ;) ). Cela pourrai se faire sous la condition d'un bon projet "écologique et sociologique". Ce sont de bien grands mots, mais cela ne demande qu'a s'affiner avec le temps et nos futures experiences. En tout cas, nous en avons beaucoup parlé avec Damien et nous pensons même que cela pourrait nous etre utile pour la suite... pour "l'auberge du Pitw"...

Enfin pour le moment nous sommes encore à Mcleod Ganj. La premiere soirée fut donc parfaite, et comme toujours, annonce du bon pour la suite des évènements...

En vagabondant dans les rues le jour suivant (c'est pas tres compliqué, à Mcleod il n'y en a que 2 principalement), nous découvrons un café portant la bonne appelation de "Le Pastaga". Malheureusement pour nous, nous sommes dimanche, et bien que presque toutes les enseignes avoisinantes sont ouvertes, le "Frenchi", fidel à ses origines, est fermé. Soit, à demain...

Le lendemain, apres quelque moment de shopping dans les divers boutiques tibetaines, seconde tentative d'approche en "terre française" : open.
Ici nous faisons d'abort la connaissance de Raff (27ans, beau gosse), le gérant du p'tit café et magicien à ses heures. Il est arrivé ici il y a 7 ans et jongle entre son café et les leçons de magie qu'il dispense. Nous rencontrons ensuite pas mal de français (notament Anne-Sophie et Felix, guide de montagne au Pakistan, avec qui nous allons peut etre faire un petit trek sur l'Everest) de passage à Mcleod, et venu souffler quelques peu "au Pastaga". Il faut savoir que Raff possède des arguments de taille pour attirer ses compatriotes en ces lieux. Outre le nom sur l'enseigne et le fait qu'il est possible de se procurer le saint breuvage jaunâtre à l'intérieur, le magicien propose en plus des quiches à la ratatouille, des sandwish à la rosette (dans une mini-baguette fait maison) et surtout, une bonne raclette. Autant vous dire que mon jeune végétarien commencé depuis 2 bonnes semaines sous le regard de compassion de Matthew a volé en éclat : ROSETTE !!!

Puis les rencontres s'enchainent, les cours de cuisines et de massages progressent, et de mon côté, la relation avec Tassi, notre voisin monk va de l'avant. Ce dernier baragouine légèrment l'anglais, notament des "good karma" ou des "no good karma". Mais malgrés cette barrière, nous arrivons à communiquer. Au fil des jours, passer prendre le thé chez lui est devenu une habitude. Nous en profitons pour échanger : lui me parle de son mode de vie, du Laddak dont il est originaire, du Bouddhims et de son choix de devenir monk à 25ans, il y a plus de 20 ans. Et moi, lui raconte l'occident, l'europe, les differentes tensions/conflits dans le monde, d'écologie, de la vision de ma vie en général, et de la sérénité du Baou. Tassi, le vieux monk un peu fou est devenu en quelques jours une sorte de "sensei" à mes yeux. Mais ce qui est le plus frappant chez lui, ce n'est pas sa sagesse et sa simplicité, mais c'est sans contest son sens de l'humour et ses grands éclats de rire. Singularité commune à beaucoup de monks cela dit, mais Tassi était vraiment à creuver de rire parfois (dans le bon sens du terme bien sur) à l'image de cette phrase : "Tatika Tenka" Impossible d'arriver à en comprendre le sens, car Tassi-sensei éclatait de rire à chaque fois qu'il (ou que je) la prononçait.

La semaine s'écoula comme l'eau tranquille d'un ruisseau, et la veille de notre "retraite" au Tushita Center, nous recroisons ce bon vieux Matthew, venu a notre rencontre apres s'etre fait 10 jours de "retraite" lui aussi, mais dans un "vipassana center" (le level du dessus en matiere de méditation ;) ) : pas le droit de parler ou d'écrire, pas de musique, pas de livre, pas le droit de bouger non plus pendant les 11h de méditation quotidiennes... Juste seul avec son esprit pendant de longues heures de méditation. Et le plus dur, seulement deux repas par jours...
Mais l'Ausie à l'air en forme. Nous lui racontons la fin de notre trip sur Shrinagar et la semaine passé à Mcleod Ganj. Le lendemain, apres avoir programmé une nouvelle rencontre au Nepal, nous le quittons de nouveau. Nous disons aussi aurevoir à Tassi-sensei et nous nous dirigeons vers le Tushita Meditation Center pour une retraite de dix jours...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

trop drole ton post bayu!

samedi soir j'ai bouffé une raclette! je crois que c'est le seul point coomun en ce moment entre ma vie et votre trip, mais ca devrait changer d'ici peu!

bisous les snakes!

Marjo a dit…

et bien perso, je mange des pizzas, histoire de me rapprocher d'Aurel...

Je vous embrasse...

Vini a dit…

moi je vai me faire une raclette ce week end pour la peine

Anonyme a dit…

et moi je mange du cerf et c trop bon

Anonyme a dit…

je suis content de voir qu on vous inspire!

Anonyme a dit…

je me suis fait des pâtes au sanglier accompagnées d'un chianti rufani de toscane

aurel